Charançon rouge, touche plus à nos palmiers !
En dix ans, l’insecte a ravagé près de la moitié des Phoenix de Hyères. Depuis 2015, le traitement par endothérapie est jugé satisfaisant. Les particuliers doivent aussi s’engager dans la lutte
Le combat n’est pas gagné. Mais les troupes de charançons rouges répandent de moins en moins « leur venin » sur les palmiers Phoenix de la cité – la bien nommée – des palmiers. Face à la contamination massive de cette espèce de plantes emblématiques – entre 2007 et 2017, 2142 Phoenix ont été diagnostiqués et 1 305 abattus –, la commune a opté, en 2015, pour la « stratégie de lutte n° 3». C’est-à-dire l’application d’un produit chimique (emamectine benzoate) directement dans le stipe du palmier.
palmiers ont été abattus
À l’abord de la troisième campagne de traitement de lutte contre les larves de ce gros coléoptère (environ 3 cm de long) et ravageur de palmiers dattiers, les résultats sont considérés comme « satisfaisants » par Jean-Pierre Giran, le maire, et Élie Di Russo, adjoint à l’Agriculture et aux Espaces verts. Ce n’est certes pas un cri de victoire. Les dommages ont été considérables ces dernières années. Il reste à ce jour 1 281 Phoenix communaux et 1 305 ont disparu du paysage. A titre d’exemple, en 2014, sur 413 palmiers diagnostiqués, 249 ont été abattus. Depuis le lancement du traitement en injection – 420 déjà traités –, la stratégie a permis d’endiguer la dévastation. La FREDON (1), un organisme indépendant, doit d’ailleurs procéder à une évaluation à ce sujet.
« Les privés doivent s’impliquer »
Mais pour le premier magistrat, après le traitement des palmiers communaux, le temps est venu aux particuliers de s’engager pour la protection de leurs palmiers. Que le Phoenix, s’il ne renaît pas de ses cendres, puisse ne pas disparaître. «Pour couvrir le maximum
de territoire, les privés doivent également s’impliquer. Nous sommes parvenus à obtenir des prix plus qu’acceptables (voir ci-dessous). Il faut coordonner le public et le privé », ajoute-til. Et Élie Di Russo de préciser que« le traitement s’effectue à l’intérieur du palmier sans aucun contact avec l’extérieur » et que de nouveaux Phoenix ne seront pas implantés. La ville continue à diversifier les espèces. 1. Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles.