Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JACQUES PEYRAT : « LÀ OÙ IL EST, SPAGGIARI S’EN CONTREFOUT »

- CHRISTOPHE CIRONE

L’ex-avocat d’Albert Spaggiari jubile avec son franc-parler habituel : « C’est logique : il tient à son pognon. » À la veille de l’ouverture du procès Cassandri, l’ancien maire de Nice (-) nous avait confié sa certitude : l’ancien truand n’est pas le « cerveau » du casse de la Société générale en , comme il l’a prétendu sous un pseudo dans son livre paru en . « C’est ce que j’ai toujours pensé. Je ne suis donc pas étonné… » Oui mais ! S’il s’est refusé à croire « Amigo », Me Peyrat ne se fie pas davantage au Jacques Cassandri de . « Mon avis, c’est qu’il fait peutêtre partie des  qui sont descendus dans le trou. Et il n’est pas impossible du tout qu’une partie de l’argent que l’on a trouvé provienne du casse. Albert [Spaggiari] s’était plaint auprès de moi que ceux qu’il appelait « les voyous » n’avaient pas respecté leur contrat : à savoir leur remettre la moitié de la vente des bijoux et des lingots d’or, qu’ils avaient fourgués auprès de leurs receleurs habituels. » Cerveau de l’affaire, non. Mais cheville ouvrière du gang des égoutiers, « ça oui, c’est très possible », maintient Jacques Peyrat. « Je ne trouve pas sot qu’il fasse ces déclaratio­ns fracassant­es, si la justice ne peut justifier le blanchimen­t autrement que par le revenu du casse. Les voyous sont des voyous. Ils sont prêts à tout pour obtenir de l’argent par des moyens autres que le travail, et pour éviter la prison...» Où est la vérité? Seul Cassandri le sait. Une certitude : Albert Spaggiari, disparu en  et élevé au rang de mythe de la cambriole, conserve en quelque sorte son titre de « casseur du siècle » toutes catégories. Pas de quoi émouvoir son ancien avocat : « Là où il est, il s’en contrefout !»

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