DE FINALE ALLER, MARSEILLE - BRAGA, À HEURES) Pelé doit une revanche
Une éraflure sur la couronne du roi des « clean sheets ». Yohann Pelé a l’occasion d’effacer ce soir face à Braga l’image de sa sortie ratée à Saint-Étienne vendredi dernier
La doublure de Steve Mandanda a d’autant plus besoin de rassurer son monde que son intérim pourrait durer jusqu’au « clasico » contre Paris le 25 février, voire jusqu’à celui du quart de finale de coupe de France, toujours au Parc des Princes, trois jours plus tard. D’ordinaire si sûr, Yohann Pelé, roi de la feuille de match propre (« clean sheet »), 18 rencontres de Ligue 1 sans encaisser de but en 2016-2017, a mal assuré sa sortie sur l’égalisation du Stéphanois Robert Beric (2-2), vendredi. « L’Albatros » de 1,96 m avait l’envergure d’un moineau sur le centre de Jonathan Bamba et a coûté deux points à l’OM chez les Verts.
« Un très bon gardien »
Le portier de 35 ans avait remplacé peu avant la mi-temps Steve Mandanda, victime d’une déchirure à la cuisse droite. Le gardien numéro 1 bis des Bleus est forfait pour au moins deux semaines, et s’il ne revient pas à temps, l’exToulousain devra endiguer les vagues de Neymar, Edinson Cavani et Kylian Mbappé. Pour Mandanda, « on ne peut pas savoir » quand il reviendra, car « c’est une blessure musculaire », explique Rudi Garcia. Mais « ce dont on est sûr c’est qu’on a un très bon gardien pour jouer les prochaines rencontres, il l’a déjà prouvé cette saison et la saison dernière », insiste l’entraîneur marseillais. Le joueur, prix citron des journalistes suiveurs de l’OM la saison
LES ÉQUIPES PROBABLES Marseille : Pelé - Sarr, Rami, Abdennour, Amavi - Luis Gustavo, Zambo Aguissa, Sanson, Thauvin, Payet - Germain. Braga : Matheus - Diogo Figueiras, Bruno Viana, Raul Silva, Sequeira Joao Carlos, Vukcevic, André Horta, Ricardo Esgaio - Paulinho, Hassan. (E passée (1), ne s’arrête que très rarement en zone mixte, difficile donc d’avoir son ressenti. Pelé « doit rester tranquille, il est expérimenté, assure Garcia. Il est capable de faire son auto-analyse, les gardiens le font avec leur coach, Stéphane Cassard, de manière constructive ». « Je dors sur mes deux oreilles avec ces deux-là (Mandanda et Pelé) », poursuit le coach. Il a déjà entraîné l’Albatros au Mans et l’a convaincu de rester comme doublure de luxe. Lyon, par exemple, n’a pas un second gardien aussi mature avec Mathieu Gorgelin. Et Garcia n’oublie pas de citer « Flo(rian) Escales, qui va rentrer dans le groupe ». Pelé, lui, était dans celui de la double confrontation avec Braga en phase de poules de la C3 saison 2015-2016. Depuis le banc, il avait vu le club portugais l’emporter sur le fil 3-2 à l’aller, alors que Michy Batshuayi venait d’égaliser à l’avant-dernière minute. Au retour, c’est encore Mandanda qui gardait la cage pour la victoire 1-0 de l’OM. Cette fois, il ne faut pas désespérer de Pelé, qui reste un spécialiste des « clean sheets », ces matches sans encaisser de but. Si son entrée a été malheureuse à GeoffroyGuichard, cette saison il a été titularisé six fois pour quatre matches sans aller à chercher le ballon au fond de ses filets. Pas impérial à Rennes, en coupe de la Ligue (défaite 2-2, 4 tirs au but à 3), il a parfaitement gardé son but contre Konyaspor (1-0 en C3) et à Amiens (2-0 en L1) et n’a laissé aucune chance aux avants d’Épinal (2-0) et Bourg-en-Bresse (9-0) en Coupe de France. « On n’a pas de souci de ce côté-là, conclut Garcia, c’est le roi des “clean sheets”, il faut qu’il continue à l’être. »
1. Il symbolise les relations compliquées entre un joueur et lesdits journalistes.