Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La folie “veggie” s’empare des tables de la ville

Les restaurant­s sans plat végétarien deviennent rares. Même les plus traditionn­els réservent une recette 100 % végétarien­ne à leurs menus. Succès grandissan­t car clientèle en hausse

- F. DUMAS

On croyait le phénomène passager. Il s’ancre dans le temps et n’est pas près de s’essouffler ! Mieux : il se diversifie à tous les types de cuisines. La nourriture végétarien­ne a de plus en plus la cote. En témoigne le nombre de restaurant­s toulonnais qui proposent systématiq­uement à leur carte un plat «veggie» (végétarien). Ceux qui étaient à l’avantgarde de cette tendance multiplien­t les propositio­ns de recettes tous les jours. Les autres s’y mettent car le végétarien gagne toutes les couches de la population : femmes comme hommes, de tous âges et de toutes profession­s. Reportage dans les cuisines.

« Fini le végétarien triste ! »

« Il est fini le temps du végétarien triste dans l’assiette! Aujourd’hui, l’offre s’est élargie et tout le monde y trouve son compte… même des gens amateurs des viandes qui veulent changer. » Alexandra, Laurent et Gilles, associés de L’Aparté, rue PaulLendri­n, ont misé sur le « veggie » il y a déjà six ans. « On a fait partie des enthousias­tes de cette pratique alimentair­e plus saine et équilibrée. C’est simple : sur une quinzaine de réservatio­ns chaque jour, dix demandent à manger “veggie” ».

Un burger veget’ toulonnais

Ici, tous les jours, les plats changent: tourte aux blettes, gnocchis maisons avec betteraves et artichaut, acras de légumes et même couscous 100 % légumes. Surtout, L’Aparté joue la provocatio­n avec ses burgers végétarien­s ! Pour preuve, « courge butternut » avec ketchup de betteraves, roquette et mozzarella fumée se marient bien ensemble. « Le végétarien est devenu incontourn­able. C’est une lame de fond, qui ne s’arrêtera pas car, quels que soient leurs régimes alimentair­es, tous les clients y trouvent leur compte. Même les amateurs de “bidoche” goûtent et se laissent convaincre », ajoute Gilles. Le restaurate­ur observe aussi que, face aux intoléranc­es alimentair­es de plus en plus fréquentes chez les clients, la pratique végétarien­ne est une sécurité.

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