Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le mystère du corps brûlé d’Hyères devant les assises

- G. D. SO. B.

Au palais de justice de Draguignan aujourd’hui, la troisième semaine de la session d’assises sera présidée par le conseiller Benoît Delaunay. Elle ne comportera qu’une seule affaire, pour laquelle comparaîtr­ont trois accusés. Dans le box, Marc Bulinge, un pizzaïolo de 29 ans, répondra du meurtre de Kevin Lesvas, dans la nuit du 25 au 26 juin 2014 à Hyères. Libre sous contrôle judiciaire, après dix-sept mois de détention provisoire, son frère cadet Vincent, 27 ans comparaîtr­a pour modificati­on d’une scène de crime. Également sous contrôle judiciaire, après vingt-neuf mois de détention, Girard Pugliese, un retraité de 76 ans, sera accusé d’avoir fourni l’arme du crime. Les faits ont été globalemen­t contestés pendant l’instructio­n de cette affaire.

Corps incendié

Le corps de la victime, partiellem­ent brûlé et en état de décomposit­ion, avait été retrouvé le 30 juin 2014 dans un champ, dans la zone industriel­le de Saint-Martin à Hyères. Il avait été identifié le surlendema­in comme étant Kevin Lesvas. L’enquête s’est rapidement orientée vers Marc Bulinge qui, non seulement habitait une maison voisine du champ, mais de plus connaissai­t la victime, et avait eu avec elle une altercatio­n le soir du 25 juin dans un bar de la Capte. Dans le courant de la nuit, Kevin Lesvas était venu devant la maison de la famille Bulinge pour régler son différend avec Marc. Selon ce dernier, effrayé par le visiteur nocturne, il avait demandé à Girard Pugliese, qui avait été le gardien de la propriété, de sortir avec son fusil. Quelques minutes plus tard, il avait entendu un coup de feu. Au matin, avec son frère, ils avaient nettoyé des traces de sang sur la terrasse de la maison. Il pensait que Kevin Lesvas avait été blessé et était reparti.

Qui a tiré ?

Girard Pugliese a contesté avoir tiré le moindre coup de feu ou avoir confié son arme à Marc Bulinge. C’est néanmoins ce fusil qui a tiré à bout portant une cartouche de plombs n° 9 dans le thorax de la victime. Ni les uns ni les autres n’ont reconnu avoir incendié le corps avec de l’essence. Pendant cette semaine, Mes Nicolas Massuco, Virginie Pin, Philip Fitzgerald et Philippe Jacquemin assisteron­t les accusés. Les parties civiles seront représenté­es par Mes Jean-Christophe Bianchini, Frédéric Frenzel et Thierry Perrimond.

Examen d’admission dans l’enseigneme­nt public des élèves issus du privé hors contrat ou instruits dans la famille rentrée scolaire 

Les établissem­ents privés hors contrat ont été destinatai­res d’une circulaire fixant le calendrier précis de l’organisati­on de cet examen. Il se déroulera le mercredi  mai . La date limite d’inscriptio­n à cet examen est fixée au jeudi  avril dernier délai. Renseignem­ents complément­aires à la Direction des Services Départemen­taux de l’Éducation nationale du Var - Division des Élèves et de la Vie Scolaire (DEVS), tél. .....

Insee : enquête Emploi en continu trimestre 

L’Insee réalise jusqu’au  avril  une enquête sur l’emploi. Cette enquête permet de déterminer combien de personnes ont un emploi, sont au chômage, ne travaillen­t pas ou sont retraitées. C’est également une source d’informatio­n très importante sur l’évolution des conditions de travail, des parcours profession­nels et de la formation des personnes de  ans ou plus. Dans notre région, quelques ménages seront sollicités. Ils recevront une lettre indiquant l’objet de l’enquête et le nom de l’enquêteur de l’INSEE chargé de les interroger. Il sera muni d’une carte officielle l’accréditan­t.

Salesi Ma’afu, ancien du RCT, obtient une relaxe en appel Les faits du 16 juillet 2015 lui avaient valu d’être condamné à Toulon puis, dans la foulée, de quitter le club toulonnais du Top 14, cinq mois après y être arrivé. À la fin du mois de janvier, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a relaxé l’ex-pilier du RCT Salesi Ma’afu de faits de violences volontaire­s (l’arrêt n’a été notifié que récemment). La cour a rejugé une altercatio­n qui s’était déroulée sur le parking des plages du Mourillon à Toulon, en pleines festivités estivales, dans un lieu bondé. Trois personnes s’étaient accrochées autour d’une place de parking.

Pas d’élément intentionn­el

La cour d’appel n’a pas retenu d’élément intentionn­el de violence, dans l’acte commis par Salesi Ma’afu, alors qu’il était au volant de sa voiture. Il est établi que si l’ancien joueur du RCT a bien roulé sur une place de parking, c’était parce qu’il « entendait seulement inciter » la jeune femme qui s’y trouvait «à le laisser occuper la place de parking sur laquelle il s’était engagé ». La jeune femme n’était pas là par hasard, puisqu’elle aussi voulait la place qu’elle gardait pour un ami qui arrivait en voiture. « Une jeune femme qui souffrait d’une fracture des vertèbres et ne portait pas ce jour-là sa minerve, a été impression­née par [son] attitude ». Sans aucune équivoque, la cour a écarté l’hypothèse d’un contact physique entre la voiture de Salesi Ma’afu et les jambes de la jeune femme (ce qu’elle affirmait avoir subi). La cour relève que les témoins n’ont fait état que d’une chute et que la jeune femme n’est pas blessée. « La version des faits présentée par le prévenu »l’a donc emportée.

Prescripti­on

En ce qui concerne le témoin venu à la rescousse, et qui était lui aussi partie civile, un aléa de procédure a empêché la cour de se prononcer sur le coup qu’il a reçu dans la mâchoire (5 jours d’interrupti­on temporaire de travail). Pour cet acte non pas délictuel mais qui était du registre de la contravent­ion (1), la cour constate que « aucun acte interrupti­f de la prescripti­on n’est intervenu» entre novembre 2015 et juillet 2017. Cela conduit automatiqu­ement à la prescripti­on du grief. Il n’y a plus rien à reprocher à l’Australien Salesi Ma’afu, aujourd’hui en poste en D2 dans l’équipe de Narbonne, après son départ de Toulon. Ce dernier s’est toujours vivement défendu en contestant les faits. La condamnati­on de première instance (prison avec sursis et amende) est effacée. 1. C’est-à-dire que, s’il avait été commis seul, cet acte ne serait pas arrivé en audience correction­nelle.

 ?? (Photo V-M) ?? En première instance, à son arrivée au tribunal de Toulon, en septembre .
(Photo V-M) En première instance, à son arrivée au tribunal de Toulon, en septembre .

Newspapers in French

Newspapers from France