Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Un avion disparaît en Iran avec  personnes à bord

L’appareil, qui reliait Téhéran et Yasouj, a été pris dans une tempête de neige. Il s’est selon toute vraisembla­nce écrasé, mais n’a pas encore été localisé

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Les autorités iraniennes ont suspendu hier soir les opérations de recherche d’un avion de ligne disparu avec 66 personnes pendant une tempête de neige au-dessus de montagnes dans le sud-ouest de l’Iran. La télévision d’Etat a annoncé peu après 21 heure (18h30, heure de Paris) que les recherches de l’ATR 72 de la compagnie iranienne Aseman Airlines, à environ 500 km au sud de la capitale iranienne, reprendrai­ent aujourd’hui dès l’aube si les conditions météorolog­iques le permettent. La combinaiso­n de la nuit, de chutes de neige, de pluies et du vent violent rendant les opérations impossible­s hier soir.

Une participat­ion du BEA à l’enquête ?

Le vol EP3704 d’Aseman Airlines, qui assurait la liaison entre Téhéran et Yasouj, a décollé de l’aéroport Mehrabad à 8 heures locales (5 h 30, heure de Paris) avec 60 passagers, dont un enfant, et six membres d’équipage. Il a disparu des radars environ 45 minutes plus tard alors qu’il survolait les monts Zagros et approchait de sa destinatio­n. L’Organisati­on de l’aviation civile iranienne estime que l’avion s’est écrasé, mais le point d’impact n’a toujours pas été localisé et on ignore pour l’heure les causes exactes du crash. Les 66 personnes à bord sont présumées mortes, même si, compte tenu de la difficulté à localiser l’appareil ou ce qui en reste, Aseman Airlines a indiqué ne pas être en mesure de « confirmer la mort de tous les passagers ». « Si besoin, il y aura participat­ion du BEA » (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile) à l’enquête iranienne, a indiqué un porte-parole un porte-parole d’ATR, filiale conjointe de l’avionneur européen Airbus et du groupe italien Leonardo. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a, lui, adressé un message de condoléanc­es aux familles des personnes à bord de l’avion. La France, l’Union européenne et la Russie ont également adressé des messages de condoléanc­es.

Une flotte vétuste

Le dernier accident grave d’un avion civil en Iran remonte à 2014, quand 39 personnes avaient été tuées dans le crash d’un Antonov 140 de la compagnie iranienne Sepahan, peu après son décollage de l’aéroport de Mehrabad. Trois ans plus tôt, en 2011, un avion civil s’était écrasé dans le nord du pays faisant près de 80 morts. Les sanctions imposées pendant de nombreuses années par les États-Unis, l’ONU et les pays européens ont empêché les autorités iraniennes d’acheter des pièces de rechange ou des avions occidentau­x pour renouveler la flotte civile du pays, dans un état vétuste.

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(Photo AFP) A l’aéroport de Téhéran, la détresse de proches des passagers était visible.

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