JOURNÉE, TOULON - STADE FRANÇAIS : -) Ils sont bien là, les Toulonnais
Rassurés et même regonflés par leurs dernières prestations, les Rouge et Noir ne veulent plus rien lâcher à la concurrence. Il va falloir compter avec eux
Malgré toutes leurs approximations jusque-là, et même quelques fumeux aléas, les Toulonnais sont donc toujours là! Et ils paraissent même si fringants que bon nombre de supporters se sont remis à croire dans un nouveau miracle ce printemps. Voilà le constat que l’on peut faire après leur nouvelle démonstration de force face au Stade Français (43-5). Voilà les espoirs qu’ils suscitent désormais...
Pas de marge de manoeuvre
Pour autant, rien n’est encore acquis quant à la qualification pour les phases finales, et il est évident que rien ne sera facile jusqu’au bout (lire eneencadré).
Pour l’heure, en 4 position à égalité avec Toulouse, mais toujours sous la menace directe de Castres et Lyon qui naviguent à une toute petite encablure, le RCT n’a toujours pas de véritable marge de manoeuvre. Il va devoir livrer une terrible bataille à distance avec ces trois formations, auxquelles il faudra peut-être ajouter Pau. En partant du principe (non vérifié) que Montpellier, La Rochelle et le Racing 92 ne quitteront plus le podium, et que Bordeaux est désormais décroché avec Clermont, cinq équipes vont donc se battre pour trois places... Grâce à ses 12 points de bonus cumulés, le RCT n’apparaît pas le plus mal placé pour emballer le sprint final, malgré un bilan encore plombé par sa défaite à domicile, fin novembre, face au Racing 92, et son incapacité jusque-là à s’imposer à l’extérieur (une seule victoire au Stade Français 1915).
Un scénario idéal
Mais il va quand même devoir s’imposer à l’extérieur à un moment ou à un autre pour conforter cette position. À la lecture du calendrier, on peut d’ores et déjà cibler le match à Oyonnax qui apparaît, sur le papier, le moins compliqué. Mais renforcés par leurs dernières performances et un stage de cohésion en montagne qui leur a permis de se resserrer, excités par le parfum encore lointain mais déjà prégnant des matches de phase finale, les Rouge et Noir ne se déplaceront certainement pas à La Rochelle ou Lyon pour voyager à vide. Quoi de mieux qu’une victoire maintenant chez un gros pour valider leurs progrès et se projeter ensuite, en pleine confiance, vers leur quart de finale de Champions Cup, au Munster? Ce serait évidemment un scénario idéal. Qui n’est On ne va pas revenir sur le triplé de Chris Ahston en première période. On mettra aujourd’hui l’accent sur son compère Semi Radradra qui l’a idéalement servi sur le premier et troisième essai du « serial marqueur » anglais. Le treiziste fidjien s’est adapté en quelques semaines au rugby à XV. Véloce, puissant, adroit, altruiste, il s’est montré précieux dans le jeu. Positionné d’abord au poste de trois-quarts aile avant de glisser au centre après la sortie sur K.-O. de Fekitoa, l’îlien, qui quittera Toulon en fin de saison pour rejoindre Bordeaux-Bègles, pourrait bien laisser des regrets... plus si loin de se réaliser... Interpellé sur le sujet dès samedi soir, Fabien Galthié a botté en touche, faisant mine de ne pas encore savoir sur qui il pourrait compter dimanche à La Rochelle. Mais nous ne doutons pas un instant que le staff toulonnais, forcément un peu dans l’anticipation, a déjà plus qu’une petite idée sur la question. Pour notre part, on a la nôtre... Partant du principe qu’Hugo Bonneval ne sera pas retenu par Jacques Brunel pour jouer vendredi contre l’Italie, et qu’il sera rendu au club, le seul problème du RCT pourrait
LE CALENDRIER ET SES EXTENSIONS POSSIBLES
25 février: Rochelle 3 mars : déplacement à Lyon 10-11 mars : réception d’Agen 17-18 mars : déplacement à Oyonnax 24-25 mars : Clermont 31 mars : Munster 7-8 avril : Racing 92 14 avril : réception de Montpellier au Stade Vélodrome 21-22 avril : éventuelle demi finale de Champions Cup 28-29 avril : réception de Castres 5 mai : déplacement à Pau 12 mai : éventuelle finale de Champions Cup 19 mai : barrages de Top14 25-26 mai : demi-finale de Top14 2 juin : déplacement à La réception de déplacement au déplacement au finale de Top14
finalement se situer en deuxième ligne, où Romain Taofifenua manquera sans doute à l’appel. Sans extrapoler davantage et notamment évoquer le possible retour de Manoa dans le groupe, le RCT pourra donc quand même aligner une équipe très compétitive, proche de ce XV: Chiocci, Etrillard, Van der Merwe, Suta, Attwood, Isa, Vermeulen, Lobbe, Escande, Wisniewski, Radradra, Nonu, Fékitoa, Ashton, Bonneval. Avec Fresia, Soury, Manoa, Lakafia, Mathewson, Belleau, Pietersen et Setiano sur le banc, Toulon aura donc encore les moyens de ses ambitions... Mais chut, il ne faut pas le dire ! Aussitôt débarqué, aussitôt titularisé, Dave Attwood a montré de belles qualités pour sa toute première apparition en rouge et noir. Prêté par Bath, le seconde ligne a découvert tout à la fois ses partenaires, Mayol et l’ambiance qui y règne. Presque emprunté lors du tour d’honneur - une coutume qu’il a également découverte -, il s’est en revanche montré à son aise dans le jeu, que ce soit dans le secteur de la conquête ou le jeu courant. Pour son retour à la compétition après un an d’interruption, on a vu l’Anglais à son aise pendant plus d’une heure avant d’être remplacé par Suta, et tout sourire en quittant le stade. Hugo Bonneval ne s’est pas montré à son avantage face aux Parisiens. Ses relances hasardeuses n’ont pas été couronnées de succès. L’international français, singulièrement en manque de rythme (il n’a pas été retenu pour les deux premiers matches du Tournoi), s’est régulièrement et facilement fait croquer par la défense du Stade Français qui n’a pourtant pas brillé. L’arrière toulonnais a besoin de compétition. Son manager demandera d’ailleurs au sélectionneur tricolore de le libérer s’il n’est pas retenu dans le groupe France vendredi pour affronter l’Italie. L’intéressé a parfaitement conscience du problème. Il est donc à moitié résolu. Classement: Classement:
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