Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Hivert et contre tous

Jonathan Hivert a conservé son maillot jaune mimosa glané la veille. Encore vainqueur hier à Flayosc, le Français de 32 ans inscrit son nom pour la première fois au palmarès de la course

- GUILLAUME RATHELOT

T «’as gagné l’étape ? Tu vas avoir du mimosa ce soir ! » Quelques secondes après avoir franchi la ligne d’arrivée, Sylvain Chavanel vient de s’en rendre compte : son partenaire Jonathan Hivert va bientôt se retrouver sous une montagne de ces fleurs aussi jaunes que son maillot. Un maillot « jaune mimosa » qu’il a fait plus qu’étrenner ce week-end. Non content d’avoir survolé le sprint de la veille à Fayence, le Français de 32 ans a récidivé hier à Flayosc. Alors qu’il aurait pu se contenter de se caler dans la roue des autres favoris, échappés avec lui en fin d’étape, Hivert a de nouveau réglé le sprint, en haut d’une bosse de 2 km. En costaud (lire aussi ci-contre). Le puncheur du team Direct Énergie remporte donc la 50e édition du Tour du haut Var-matin, « qui était taillée pour moi ». La troisième course à étapes de sa carrière (1). Sans contestati­on aucune. « Je voulais vraiment m’arracher pour ce maillot et pour l’équipe, qui a fait du boulot terrible », a reconnu le Tourangeau.

« Quand il est dans cet état de forme... »

Beau joueur, son dauphin (de la 2e étape et du général), Alexis Vuillermoz, ne pouvait que le féliciter à son tour. « C’est compliqué de battre Hivert quand il est dans cet état de forme. Valverde s’en souvient, en 2013 il l’avait battu deux fois au Tour d’Andalousie. Ça prouve sa pointe de vitesse. Il n’y a pas à rougir d’être deuxième derrière lui », explique le coureur d’AG2R, qui a quand même tenté d’attaquer son ancien coéquipier. Hivert avait les meilleures jambes, et sa formation a réalisé la course parfaite. Parvenant à contrôler les premières velléités puis à protéger son leader le plus longtemps possible. Le directeur sportif Dominique Arnould, guère inquiet, avait tout prévu. Hier matin, il glissait ainsi : « On sait qu’on va être attaqués de toutes parts. Le meilleur scénario serait d’avoir une échappée à quatre-cinq coureurs. Et après, sur un circuit aussi difficile, il ne faut pas que Jonathan soit isolé. » C’est peu ou prou ce qu’il s’est passé. « Il était au-dessus, il n’y a rien à dire », se satisfait un autre de ses partenaire­s, Fabien Grellier. Qui, comme Chavanel, ne va pas manquer de couvrir Hivert de mimosa. 1. Après l’Étoile de Bessèges 2013 et le Tour de Castille-et-León 2017.

 ?? (Photos Dylan Meiffret) ?? Le puncheur de Direct énergie, Jonathan Hivert, a fait coup triple. Il était sans rival ce week-end.
(Photos Dylan Meiffret) Le puncheur de Direct énergie, Jonathan Hivert, a fait coup triple. Il était sans rival ce week-end.
 ??  ?? Le podium  : Hivert devance deux autres Français : Alexis Vuillermoz et Rudy Molard.
Le podium  : Hivert devance deux autres Français : Alexis Vuillermoz et Rudy Molard.

Newspapers in French

Newspapers from France