Var-Matin (La Seyne / Sanary)

La FDJ a tenu parole

Sans son triple vainqueur Arthur Vichot, encore en reprise, la formation dirigée par Yvon Madiot savait qu’elle devait mettre le feu. Ce qu’elle a fait hier, sans la victoire au bout

- ROMAIN LARONCHE

Avec Arthur Vichot, la FDJ avait pris l’habitude de lever les bras à Draguignan. Hier le final avait lieu à quelques kilomètres de la capitale de l’artillerie, mais le triple vainqueur du Tour du haut Var-matin aurait certaineme­nt aimé ce nouveau tracé. Sauf que Vichot a été opéré du genou droit en octobre, après une chute sur le Tour de France et ne reprendra qu’en fin de semaine sur le week-end ardéchois. Sans son coureur le plus rapide au sprint dans ce type d’arrivées pour puncheurs, il fallait composer autrement. Et avec des coureurs de la trempe de Pinot, Molard ou du jeune Valentin Madouas (le fils de Laurent), la stratégie était simple : mettre le feu.

Pinot : « On est tombé sur plus fort »

Les hommes d’Yvon Madiot ont tenu leurs promesses. Dans la dernière ascension de Tourtour, ils ont fait exploser le peloton pour se retrouver

à trois dans le groupe de six, qui s’est joué la victoire d’étape. « On a fait une belle course, on a attendu le final pour durcir, on est sorti à trois hommes

forts, mais on est tombé sur plus fort, analysait à chaud Thibaut Pinot , qui effectuait sa reprise. Il n’y a pas de regrets à avoir, les pentes n’étaient pas assez dures,

pas assez pour les grimpeurs et Hivert était dans une grande forme. » Cinquième du classement final, celui qui ne retrouvera les routes françaises que pour le Tour de France, était surtout satisfait de l’attitude générale des siens. «Onn’a pas gagné, mais on montre qu’on est solide. C’est un bon week-end et une belle performanc­e collective. » Exactement le même discours qu’Yvon Madiot, le directeur sportif : « Au niveau collectif, on a montré qu’on avait l’équipe la plus forte, mais le parcours n’était pas à notre convenance. C’est sûr qu’Arthur manque sur ce type de courses, mais on lui laisse le temps de revenir. Il fallait faire avec et je suis content des gars. On a fait une course de mouvements. On a perdu, mais on a bougé. »

Molard, e podium en une semaine

Au tableau d’honneur tout de même, une victoire finale par équipes, un maillot de meilleur jeune – pour Valentin Madouas (4e du général) – et un nouveau podium pour Rudy Molard, déjà troisième du Tour de La Provence le week-end dernier. « Je suis satisfait de ces deux podiums consécutif­s, mais je venais ici pour jouer la victoire, glissait l’Antibois. J’ai beaucoup de places dans le “top 10”, trois podiums en deux courses (avec sa 3e place de l’étape hier) ,ça se rapproche, c’est bien, mais j’espère en gagner une bientôt. Mon prochain rendezvous, ce sera Paris-Nice. C’est un autre niveau mais les jambes sont bonnes. » Une course où il aura certaines libertés en fin de semaine lorsque la montagne se présentera, sur sa Côte d’Azur d’adoption, avant de récupérer son statut d’équipier auprès de Thibaut Pinot. « Depuis qu’il est arrivé, il a trouvé sa place, reprend Madiot. On est vraiment content de lui car il “switch” bien entre son rôle d’équipier et les courses où il a sa chance. » Hier il ne lui a pas manqué grand-chose pour grimper tout en haut du podium et faire fructifier cette confiance. « Une arrivée 500 m plus tôt, dans la partie raide. »

 ?? (Photos Dylan Meiffret) ?? Thibaut Pinot (ici au côté de William Bonnet), qui effectuait sa reprise, n’a « pas » et savoure une « belle performanc­e collective ». de regret
(Photos Dylan Meiffret) Thibaut Pinot (ici au côté de William Bonnet), qui effectuait sa reprise, n’a « pas » et savoure une « belle performanc­e collective ». de regret

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