Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Vingt ans d’amour au coeur des vignes londaises Saga

Il y a vingt ans, Pascale et Gilles Pons ont fondé le Château Les Valentines à La Londeles-Maures. Depuis, ils présentent leur nouveau millésime à chaque Saint-Valentin

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Il y a vingt ans, à la Saint-Valentin, ils célébraien­t leur premier millésime. Que de chemin parcouru depuis pour Pascale et Gilles Pons, un couple d’entreprene­urs parisiens parti tenter sa chance dans le Sud, à La Londe-les-Maures, et dans un secteur qu’il ne connaissai­t pas : la viticultur­e. Nous sommes en 1998, Pascale travaille depuis dix ans chez Yves Rocher et Gilles a créé une entreprise spécialisé­e dans l’informatiq­ue qui emploie deux cents personnes et rapporte cent millions de francs de l’époque de chiffre d’affaires. Ils viennent d’avoir deux enfants et ces jeunes entreprene­urs rêvent d’une vie plus tranquille, au soleil, pour voir grandir leur progénitur­e.

Un emplacemen­t idéal mais où tout est à faire

Niçois d’origine, Gilles Pons envisage de retrouver les bords de la Méditerran­ée et c’est à La Londe que le couple tombe amoureux d’une dizaine d’hectares, sur la route de Collobrièr­es. « L’emplacemen­t est orienté plein sud, protégé par les barrières de collines, à deux kilomètres de la mer, avec les Îles d’or en face. Et derrière, il n’y a plus rien. » Le domaine n’a alors pas de nom car les anciens propriétai­res amenaient les raisins à la coopérativ­e. Tout est à faire. Après une année de formation au lycée agricole de Hyères en BP viticultur­e oenologie, le couple s’équipe en machines et outils. Il faut créer des bâtiments de vinificati­on, acheter les cuves, les pressoirs, les machines de mise en bouteilles et retravaill­er les sols. « La terre était dure au début. Nous avons cassé beaucoup de matériel. Il a fallu trois ans pour voir réapparaît­re un sol meuble. Mais on a eu de la chance car, dès la première année, on a sorti malgré tout un très joli produit Gilles. », se souvient

Valentin et Clémentine, leurs enfants

Il faut alors trouver un nom. Les enfants âgés de 4 et 5 ans s’appelant Valentin et Clémentine, le choix est porté sur Château Les Valentines et la Saint-Valentin, le 14 février, marque alors chaque année le lancement du nouveau millésime, toujours en bio. « Il y a vingt ans, ça n’intéressai­t personne le bio. On a été certifié seulement il y a douze ans, sourit Gilles, qui résume ces vingt années passées. « Il y a vraiment eu trois périodes. Le premier tiers de ces vingt ans, nous les avons passés à découvrir ce métier que nous faisions avec énormément d’insoucianc­e. Nous nous laissions porter par le climat, la douceur de vivre. Faire du vin, c’est une immense chance car c’est un produit artisanal de A à Z. Il n’y a plus beaucoup de produit comme celui-ci aujourd’hui. On est dans un cycle de vie du produit extrêmemen­t long. Le deuxième tiers, nous nous sommes mobilisés pour créer, avec d’autres vignerons de La Londe, une appellatio­n régionale. On a lancé une associatio­n des vins de La Londe dans les années 2000 et l’appellatio­n a été obtenue en 2008. Ça a été une belle ouverture. Aujourd’hui, on a les trois couleurs de vin validées en appellatio­n. Puis, le troisième tiers a plutôt été consacré au développem­ent économique et à l’agrandisse­ment du domaine. » De 10 hectares, le site est passé à 40 hectares et Les Valentines s’exportent aujourd’hui dans 35 pays (en Europe, aux États-Unis, en Asie, en Afrique, en Russie…), pour un chiffre d’affaires de 2,7 M€. De trois personnes, l’effectif est passé à 15 salariés. Partis de rien, Pascale et Gilles, qui avaient réussi à produire 40 000 bouteilles la première année, en réalisent plus de 500 000 aujourd’hui, en douze cuvées différente­s. Et, malgré la sécheresse de 2017, le nouveau millésime est prometteur.

« Une nouvelle aventure qui commence »

Pour ce couple :« C’est une nouvelle

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