L’éco-construction : des métiers d’avenir
La ville et l’habitat du futur seront assurément plus durables. Pour répondre à ces objectifs, de nouveaux métiers font leur apparition
Le bâtiment et l’urbanisme sont au coeur de la transition énergétique. Méthodes, bâti, usages et exploitation vont notamment prendre une nouvelle dimension, ce qui demandera des compétences pointues.
La construction durable
Comme la définit la Fédération française du bâtiment, la construction durable englobe « toute construction ou rénovation qui, tout en assurant la qualité de vie des occupants, maîtrise ses impacts sur l’environnement et assure une performance énergétique optimale, en utilisant autant que possible les énergies renouvelables et les ressources naturelles et locales ». Construire durable, c’est imaginer des bâtiments plus petits, une architecture optimisée (tirer profit des conditions climatiques, optimiser l’espace, etc.), utiliser des matériaux adéquats, choisir un terrain adapté, mais également penser à tout le cycle du bâti (économises d’énergie et réduction des déchets sur le chantier). La future réglementation RT 2020 (www.batiment-energiecarbone.fr/), mais également la notion de « ville intelligente », demandent aux bâtisseurs d’intégrer leurs projets au sein d’écosystèmes énergétiques toujours plus larges et complexes. Un travail que de futurs professionnels, ingénieurs, artisans ou techniciens, devront savoir gérer. Si les métiers traditionnels seront les premiers à évoluer (plombier, électricien, maçon), d’autres viendront se greffer au processus de conception, de construction et de gestion, avec une mission bien précise. On voit d’ores et déjà des mutations au sein des branches : les professionnels du gros oeuvre se spécialisent dans les ossatures en bois, les couvertures écologiques des toitures, l’enduit naturel et l’isolation propre, par exemple. D’autres, dans la gestion des énergies renouvelables, certains même dans l’aménagement neutre. Plus technique encore, les experts de la certification et des labels et, à plus grande échelle, les spécialistes de la gestion des éco-quartiers.
Quels parcours ?
De plus en plus de cursus « verts » font leur apparition, pour répondre aux nouveaux besoins en compétences. Du CAP au diplôme d’ingénieur, de l’application pratique à la recherche et développement, les secteurs d’application ne manquent pas. À l’image de l’offre de formation dans les Greta, de nombreuses certifications et diplômes en lien avec la transition écologique sont proposés (menuiserie, maintenance des systèmes énergétiques, installation thermique ou de systèmes photovoltaïques). Une offre similaire existe dans les CFA de la région. La Fédération française du bâtiment est d’ailleurs clairement engagée dans la formation des salariés à la labellisation (RGE) et aux techniques de rénovation énergétique. Au sein des Universités Nice Côte d’Azur et Toulon, DUT, licences et masters spécialisés dans les énergies renouvelables, les bâtiments à haute performance énergétique, l’électrique, la gestion de l’environnement sont également légion.