A la recherche du temps perdu
Jonathan Wisniewski, noyé sous les blessures, refait enfin surface. Du côté des ouvreurs il entre désormais dans la rotation. Il devrait être titularisé, dimanche, face aux Rochelais
Le bonheur des uns fait (aussi) le bonheur des autres. Le rappel de François Trinh-Duc en équipe de France en lieu et place du « banni » Anthony Belleau permet à Jonathan Wisniewski, bien malheureux depuis ses débuts à Toulon, de se remettre dans le bain. Dimanche à La Rochelle, il sera très vraisemblablement d’entrée sur le pré. Ce sera alors, après la confrontation à Mayol contre le Racing 92, sa deuxième titularisation de la saison. Avec 116 petites minutes de jeu à son actif (ou passif) depuis le début de la saison, l’ancien Grenoblois n’a pas besoin de relire Marcel Proust pour être à la recherche du temps perdu.
Les blessures (fracture du bras et déchirure à la cuisse) sont désormais derrière vous ?
Oui, désormais tout va bien. Je retrouve du temps de jeu et je vais après les confrontations contre Bordeaux-Bègles et le Stade Français jouer mon troisième match consécutif à La Rochelle.
Un vrai gros test
Vous retrouvez le moral en même temps que du temps de jeu ?
J’enchaîne et ça fait bien sûr du bien. De plus, on est sur une bonne dynamique. On commence à avoir des garanties, des certitudes, de la confiance. La fin de saison s’annonce très excitante même s’il on ne doit pas s’enflammer. L’ambiance est bonne au sein du groupe. Après la pmluie de ces derniers temps, le soleil du printemps prochain va nous faire rayonner.
La Rochelle est un gros morceau, non?
On a évité de tomber dans le piège face aux Parisiens contre qui on n’a jamais été inquiété. On a su se rendre le match facile. Mais ça, on le sait toujours après coup. La Rochelle, c’est un vrai gros test. On sait que nos prochains adversaires sont solides, denses.
Pour être dans les six, il faut pourtant ramener des points de l’extérieur ?
La saison bascule souvent sur un ou deux coups réussis dehors. Ces deux déplacements consécutifs à La Rochelle et Lyon arrivent à point nommé. Le staff ne nous a pas fixés d’objectifs chiffrés précis. Mais à pareille époque, le moindre point, la moindre victoire est importante.
Question points, Toulon détient le record des bonus
( au total). Je crois qu’au classement britannique on est sixième. Les six bonus défensifs démontrent qu’on est très souvent dans la course même si ça n’a pas toujours rigolé. Mais, je pense qu’un déclic a eu lieu. On sait être constant, accélérer, se montrer décisif. On joue de mieux en mieux.
L’idéal serait de finir dans les quatre
Quel est votre objectif précis en Top ?
Finir dans les quatre premiers serait idéal. Jouer un barrage à Mayol avec ce public qui nous donne un supplément d’âme serait déjà vraiment bien. Mais aujourd’hui, on est encore huit en course et il peut encore tout arriver. Six équipes sont un mouchoir de
() poche. Rochelais et Lyonnais sont deux de nos concurrents directs.
Il avait été question, pour vous, de rejoindre Clermont il y a deux mois. Vous avez reçu une proposition écrite de Lyon, ces jours-ci. Serez-vous toujours toulonnais la saison prochaine ?
Ça va se décider prochainement. Le président souhaite que je reste. Tout peut aller très vite. Pour ma part, j’ai envie de jouer, de bousculer la hiérarchie, de montrer ce que je sais faire. Je veux finir mes deux dernières saisons en beauté en prenant un maximum de plaisir. Vous avez parlé de recherche de temps perdu ? 1- Six points séparent La Rochelle, 3e avec 50 points à Pau, 8e avec 44 points. Le leader montpelliérain et le Racing 92 son dauphin comptent respectivement 56 et 54 points.