Syrie: l’ONU réclame un cessez-le-feu
Le regard de Roselyne Bachelot sur l’actualité
Après quinze jours d’atermoiements, et avec plus d’un jour et demi de retard par rapport à ce qui avait été initialement annoncé, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté hier à l’unanimité une résolution réclamant «sans délai» un cessez-le-feu humanitaire d’un mois en Syrie. Objectif : «Permettre la livraison régulière d’aide humanitaire, de services et l’évacuation médicale des malades et blessés les plus graves ». Par ailleurs, la résolution «appelle à la levée immédiate des sièges de zones habitées dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Foua et Kefraya ». Dans la négociation, les Occidentaux ont refusé une demande russe pour que tout convoi humanitaire reçoive un feu vert de Damas. Des exclusions au cessez-lefeu pour les combats contre Daesh et al-Qaïda sont prévues. À la demande de Moscou, elles intègrent aussi « d’autres individus, groupes, entités, associés avec al-Qaïda et Daesh, ainsi que d’autres
sévissait une quasi-culture du viol à l’Unef, syndicat étudiant dont sont issus tant de hiérarques socialistes. Puis c’était au tour d’Oxfam, ONG qui fait profession de donner des leçons de morale à la terre entière, de voir étaler les turpitudes sexuelles de nombre de ses dirigeants. Les révélations s’enchaînaient et touchaient en cascade d’autres associations qu’on aurait juré irréprochables, de Médecins sans frontières à l’Unicef. N’y avait-il qu’une coïncidence dans cet étalage de crimes perpétrés à l’abri d’institutions aussi différentes ? À bien y réfléchir, les mêmes causes produisent les mêmes effets. La caractéristique commune de ces structures est de se positionner résolument dans « le camp du bien » et de défendre des objectifs éminents devant lesquels les insuffisances humaines sont contingentes. Leurs responsables, prêtres ou militants, sont donc investis d’une onction sacrée, celle d’être les représentants de ce fameux « camp du bien », autorité morale qui les transcende et les assure de l’impunité. De plus, ils déploient leurs activités dans des activités altruistes qui les nimbent de l’auréole de la générosité. Pas étonnant que leurs ouailles voient tomber leurs défenses, d’autant qu’à côté de personnalités solides et structurées, ce n’est pas faire injure à ces institutions que de constater qu’elles recrutent aussi nombre de personnes fragilisées ou démunies, en quête de reconnaissance et d’amour, qui sont des proies rêvées pour les prédateurs. Tout est réuni alors pour casser les victimes, incapables de se rebeller, emportées par la culpabilité groupes terroristes désignés par le Conseil de sécurité». Ce qui peut donner lieu à des interprétations contradictoires, Damas qualifiant de «terroristes » les rebelles soutenus par l’Occident, ont noté des observateurs. Le respect du cessez-le-feu risque par conséquent d’être aléatoire. Pendant ce temps, le siège de la Ghouta orientale, un fief rebelle de la banlieue de Damas, a empiré. Quelque 513 civils, dont 127 enfants, ont été tués en sept jours de raids du régime. Ces deux dernières semaines, aucun membre du Conseil de sécurité n’a pris d’initiative pour tenter de mettre un terme à l’«enfer sur Terre», selon les termes du patron de l’ONU, Antonio Guterres.
et sommées par les autorités de se taire pour ne pas porter préjudice à l’institution, quand elles ne sont pas accusées d’avoir détourné leur bourreau du droit chemin… Benoît XVI, remarquablement intelligent et courageux, avait pris la mesure du problème et initié des actions qui lui avaient valu les foudres de la Curie. Il semble bien que son successeur, après avoir prononcé quelques déclarations martiales sur le sujet, se trouve à nouveau empêché par l’omerta du Vatican et ses amitiés dans le clergé argentin. En tout cas, ceux qui, dans la religion, la politique ou l’humanitaire, tiennent boutique du bien, feraient bien de pratiquer un examen de conscience salutaire et de développer d’indispensables politiques de prévention, car la loi du silence les protège de moins en moins, et c’est tant mieux.
Attentats en série en Afghanistan
Quatre attentats – un revendiqué par Daesh et trois par les talibans – ont visé hier les forces gouvernementales afghanes, faisant au moins morts et plus d’une vingtaine de blessés. Base militaire, siège de la police et QG des services de renseignements ont été frappés par des assaillants ou des attentats-suicides, à Kaboul et en province, en quelques heures.
Contestation anti-Kabila en RDC
Cathédrale envahie, barrages policiers… La tension montait hier soir à Kinshasa juste avant une manifestation contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila.
On peut s’étonner aussi de la voir se réjouir du protectionnisme américain et de la politique économique de monsieur Trump, qui seront gravement préjudiciables à nos intérêts, ou citer en exemple le Brexit, alors que la Grande-Bretagne est en plein désarroi avant même l’officialisation de sa sortie de l’UE. Au-delà, j’ai du mal à comprendre la fascination qu’exerce Donald Trump sur les ténors de la droite et de l’extrême droite française. Certains me rétorquent que sa vulgarité, sa violence et ses mensonges l’ont amené à la victoire. Faux, il a n’a obtenu que , % des suffrages exprimés et avec le système électoral français, madame Clinton serait présidente des États-Unis. Faux, car la campagne américaine a été marquée par des attaques répétées du pouvoir russe contre Hillary Clinton, et les démocraties européennes sont maintenant averties et déploient les stratégies nécessaires. Faux aussi de soutenir que les Français aimeraient que l’on renonce à un discours policé pour faire « peuple ». Nos concitoyens veulent de la vérité mais aussi de la dignité, et pour l’avoir oublié pendant le débat de l’entre-deux-tours, madame Le Pen a perdu des centaines de milliers de voix. Faux, enfin, car nos concitoyens, contrairement aux Américains, sont passionnés par la politique et ont dans ce domaine un haut niveau de culture collective. On peut raconter des bobards aux Français, mais ils se rendent compte très vite qu’on leur a menti. Palsambleu, c’est bien un président américain, Abraham Lincoln, qui avait assuré qu’aucun homme n’a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge… Espérons que la citation se vérifiera pour le locataire actuel de la Maison Blanche et qu’ainsi, nos hommes et femmes politiques de droite arrêteront de le bader ().
1. De l’occitan « badar », regarder bouche bée !