Comment la mer est devenue le terrain d’entraînement des astronautes
Franck Gourdon, vice-président de l’observatoire du Gros Cerveau, a proposé au public, samedi soir, une plongée dans l’espace, avec une conférence. Elle était animée par Peter Weiss, manager du département “Espace” de la Comex, et son binôme Thibaud Gobert, ingénieur et créateur du scaphandre “Gondolfi”. Après avoir rappelé les grandes lignes de la conquête spatiale, le conférencier a présenté les essais de mise au point des équipements des astronautes, réalisés en Méditerranée, à Marseille, au département “Espace” de La Comex. La compagnie d’expertise maritime, créée en 1961 par Henri Germain Delauze, est la première société mondiale de recherche marine.
Simuler pour améliorer les équipements
En 1964, le premier centre d’essais hyperbare s’installe à Marseille et, en 1987, les procédures pour entraîner les astronautes aux activités “extra-véhiculaires” voient le jour. Prouvant ainsi les vertus de l’eau pour modifier et réduire les efforts en apesanteur - d’où les essais pour la Nasa en fonds marins. Partant de là, différents projets et missions font le lien entre l’espace et les fonds marins, qui deviennent le terrain d’entraînement des astronautes européens et de leurs matériels. Notamment le scaphandre “Gondolfi 1” puis son évolution “Gondolfi 2”. « Le but de ces missions “espace sous l’eau” est d’apporter, par des simulations, un maximum d’améliorations sur les équipements et les matériels avant leur mise sur orbite, mais aussi d’entraîner les astronautes, dans un but de mission humaine sur la Lune », explique Peter Weiss Dans la foulée, le conférencier a évoqué sa motivation à« faire état des avancées de nos recherches aux professionnels comme au public ». Objectif : « Faire connaître et savoir qu’en France, à Marseille, nous avons un centre de recherche très important qui participe activement à la découverte de l’espace.» Les nombreux auditeurs, captivés par le récit du conférencier, avaient au préalable pu enfiler les gants avec lesquels travaillent les astronautes, réalisant ainsi la complexité d’exécuter de simples mouvements avec un tel équipement. Beaucoup ont aussi posé pour la photo souvenir avec le scaphandre “Gondolfi”, et questionné les chercheurs, ravis de cet intérêt.