Intrusion à la centrale nucléaire de Cattenom : Greenpeace jugée demain
Huit militants et deux responsables de Greenpeace France sont convoqués, demain, devant le tribunal correctionnel de Thionville pour une action menée à l’intérieur du site de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) en octobre. Poursuivis pour « intrusion en réunion et avec dégradation dans l’enceinte d’une installation civile abritant des matières nucléaires », les activistes encourent cinq ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende. Pour la première fois, le directeur général de l’association, Jean-François Julliard, comparaît aux côtés des militants en tant que représentant de Greenpeace France. « Il fallait [pour la justice, ndlr] avoir Greenpeace et pas simplement les personnes physiques », a regretté l’avocat de l’ONG, Me Alexandre Faro, qui redoute « des peines sévères et des dommages-intérêts punitifs ». Le responsable de la campagne nucléaire de l’ONG, Yannick Rousselet, qui était resté derrière les grilles de la centrale le jour des faits, est lui aussi poursuivi, pour complicité. Il a été auditionné il y a une dizaine de jours, a précisé Me Faro. Le 12 octobre, à l’aube, huit activistes de Greenpeace avaient été interpellés après avoir pénétré dans la centrale pour alerter sur la vulnérabilité des sites nucléaires. Ils avaient diffusé sur le compte Twitter de Greenpeace la vidéo d’un feu d’artifice qu’ils disent avoir tiré tout près du bâtiment abritant la piscine à combustibles. Contacté par l’Agence France Presse, l’avocat d’EDF n’a pas souhaité s’exprimer.