Ils sont pile à l’heure !
En s’imposant à l’expérience sur le parquet de Lugi hier après-midi (30-28), Saint-Raphaël se rapproche d’une nouvelle qualification pour les quarts de finale de la coupe de l’EHF
LUGI - SAINT-RAPHAËL : -
A la Sparbanken Skane Arena de Lund, Saint-Raphaël bat Lugi (Suède) 30-28 (11-10). Arbitres : MM. Harabagiu et Stanescu (Roumanie). 500 spectateurs environ.
LUGI : Gardiens : Cavar (7 arrêts dt 1 pen. en 60’), Jensen. Buteurs : Wickman-Modigh (1), Henningsson, Paradis (2), Wallinuis (4), Jildenbäck (6 dt 2 pen.), Milosevic, Pellas (8), Jönsson (5), Lagerguist (1), Mörk (1), Morand Möllerström, Tumba, Palm. Ent. : Tomas Axner. Exclusions temporaires : Paradis (12e), Henningsson (32e), Jönsson (35e).
SAINT-RAPHAËL : Gardiens : Popescu (15 arrêts dt 1 pen. en 60’), Demaille. Buteurs : Krantz, Barachet (4), Mapu, Abily (2), Lynggaard (6), Sarmiento (6 dt 1 pen.), Caucheteux (2 dt 1 pen.), Vigneron (1), Trottet (1), Dipanda (6), Karalek (2), Eponouh, Hmam. Ent. : Joël Da Silva. Exclusions temporaires : Barachet (29e), Vigneron (33e), Lynggaard (41e).
En déplacement, la vie du sportif professionnel est réglée comme une horloge. 10 heures : soins. 11h30 : vidéo. 14 heures : collation. Et gare aux retardataires ! Hier, les Raphaëlois ont eu de plus la bonne idée d’arriver en avance de dix minutes sur leurs adversaires suédois de Lugi. Le temps de mener 6-0 dans une Arena médusée et de se placer sur les voies d’un
troisième succès en autant de match dans cette phase de poules de la coupe de l’EHF (30-28). Si Lugi a eu le mérite de ne jamais baisser les bras, parvenant à recoller au score après la pause (13-13, 36e), les hommes de Da Silva ont toujours su mettre le coup de collier nécessaire pour s’éviter d’inutiles sueurs froides. Une victoire à l’expérience en somme. « C’est vrai, reconnaît l’entraîneur varois. Cela a fait la différence. On savait l’importance de bien débuter face à cette équipe, qui a pour habitude de commencer fort ses rencontres. On voulait les prendre à leur propre jeu. Notre habitude des matches européens nous a bien aidés par la suite, quand il ne fallait pas céder à la panique. »
Sarmiento animal à sang-froid
Le money-time, l’heure de Dipanda et Sarmiento. Comme à Nîmes jeudi, le champion d’Europe espagnol est sorti de sa boîte au bon moment, prenant la suite d’un « Dip » dominateur à droite. Deux prises d’intervalles, deux buts (27-29 puis 28-30). Un noeud papillon sur un paquet bien ficelé. Et une qualification pour les quarts désormais plus qu’à portée. Promptes à s’enflammer, les allumettes suédoises ont bien essayé de souffler le chaud sur cette rencontre. Jönsson, prenant le relais au poste de demi-centre après le forfait d’Hallberg (malade) et Wallinius, sorti du banc et pétri de talent, ont ainsi posé des soucis à la défense varoise. Mais Simicu en avait vu d’autres, tout comme les pivots Lynggaard et Karalek, 8 buts à eux deux. « Dans le championnat suédois, nous avons l’étiquette d’une équipe physique, expliquait le manager Tomas Axner. Mais face à Saint-Raphaël, on voit bien que la différence est énorme. Face à eux, nous sommes de petits enfants. » Insistant dans le secteur central - trop peut-être par moments - les coéquipiers d’Abily ont donc fini par épuiser l’armada suédoise, pourtant remise sur selle par son jeu en première intention (810, 25e puis 20-22, 50e). « Ce qui est intéressant, c’est que malgré la fatigue, nous avons réussi à mettre à chaque fois un coup d’accélérateur », poursuivait Da Silva. Toujours sous la menace, mais pas vraiment en danger non plus (1620, 43e), les Raphaëlois ont su tirer les marrons du feu au bon moment. Ni trop tôt, ni trop tard. Car après l’heure...