Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Le bilan bleu en 6 chiffres

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20 : l’objectif non atteint

« L’ambition affichée depuis deux ans était de 20 médailles » , a reconnu Michel Vion, président de la Fédération française de ski. « Pour certains c’était un pari impossible, Fabien Saguez (le DTN) et moi on y croyait. Objectif et ambition c’est presque pareil », s’est défendu Michel Vion. « L’ambition de 20 médailles n’était pas si loin que ça ».

15 : le record égalé

« On finit à 14 médailles pour ce qui est du ski et du snowboard » ,arappelé Michel Vion. « Un grand respect pour nos athlètes qui pour la plupart ont réalisé leur meilleure compétitio­n ici aux Jeux. Il y a un vrai effet d’équipe, je suis très fier de l’ensemble des athlètes qui composent le ski et le snowboard français », a-t-il martelé. La quinzième médaille est celle des patineurs Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron.

5 : les médailles d’or

C’est un record historique pour l’équipe de France, qui n’avait jamais réussi à dépasser les quatre titres olympiques lors d’une seule édition des Jeux olympiques (à Sotchi 2014, à Salt Lake City 2002 et Grenoble 1968). Cela permet même aux Bleus, techniquem­ent, de présenter un meilleur bilan qu’à Sotchi. « C’est important de souligner ces cinq médailles d’or à Pyeongchan­g. Il y a une dynamique qui s’est installée au sein de l’équipe de France olympique à l’occasion de ces Jeux », a estimé Denis Masseglia.

3 : les titres de Fourcade

« Merci Martin (Fourcade) pour la contributi­on parce que c’est quand même lui l’athlète, avec Joahnnes Klaebo, à avoir trois médailles d’or olympiques », a résumé Denis Masseglia. Avec cinq médailles en tout, le biathlon français égale l’une de ses meilleures moissons aux Jeux et fournit un tiers des médailles. L’immense locomotive Martin Fourcade a joué pleinement son rôle. Avec ses trois titres sud-coréens, le Pyrénéen totalise cinq médailles d’or aux Jeux, le record absolu pour un Français. Cerise sur le gâteau, il est allé décrocher un titre collectif qui lui manquait, en relais (mixte) avec Simon Desthieux, Marie Dorin et Anaïs Bescond, qui elle rentre de Pyeongchan­g avec trois médailles (une en or et deux en bronze) dans la valise.

2 : la perf’ des fondeurs

« Il y a un côté exceptionn­el pour le ski de fond qui décroche deux médailles. Pour le coup c’est un vrai exploit », a souligné Michel Vion. De fait, l’équipe de France de ski de fond n’avait décroché dans toute son histoire que deux médailles aux Jeux olympiques, avant Pyeongchan­g. Elle a doublé son total en Corée grâce notamment à Maurice Manificat. Malheureux 5e du 15 kilomètres libre, il a rebondi par équipes pour confirmer le bronze de Sotchi-2014 avec Jean-Marc Gaillard, Clément Parisse et Adrien Backscheid­er en relais (4x10 km). Puis a fait une pige encore bronzée en sprint par équipes avec Richard Jouve, plus inattendue celle-là.

0 : les cibles manquées

« Bien sûr on a eu aussi pas mal de déceptions, sans blâmer les athlètes concernés. On avait coché des épreuves avec le géant dames et Tessa Worley, Tess Ledeux, Benjamin Cavet en bosses, et bien sûr le skicross. On est bien conscient qu’il y a aussi des choses qui ont été moins bien réalisées », a reconnu Michel Vion. Il y a aussi la déception née du pari manqué de Jason Lamy-Chappuis. Après deux ans de retraite pour passer son diplôme de pilote de ligne, Lamy-Chappuis était revenu au plus haut niveau avec l’objectif d’un podium par équipes, le seul qui manque au palmarès du champion olympique 2010. Objectif raté.

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(Photos AFP et EPA/MAXPPP) Cizeron, Papadakis, Fourcade et Pinturault n’ont pas fait le déplacemen­t pour rien...

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