Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les secteurs en tension : on recrute !

Comme dans de nombreuses régions, chez nous, une part significat­ive des emplois reste non pourvue (environ 20 000 emplois). Quels sont-ils et comment s’y intéresser ?

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Si ce chiffre est à relativise­r en comparaiso­n du volume d’emplois sur le territoire (1,9 million emplois), il est pourtant significat­if du creux qui s’installe entre offre et demande. Quelles solutions envisager ?

Un constat à méditer

Ces données viennent d’une étude menée par un groupe d’experts régional. Il n’est jamais anodin de voir autant de métiers souffrant d’un manque sévère de main d’oeuvre, alors que l’on compte près de 300 000 personnes sans emploi dans la Région Sud. On parle ici de métiers en tension structurel­le, ce qui signifie qu’ils présentent un déséquilib­re entre offre et demande d’emploi sur une période longue. Ainsi, sur les 181 métiers observés en Région Sud, 54 sont identifiés comme tel sur dix ans (2005-2014). Difficulté­s de recrutemen­t, formation inadaptées, manque de compétence­s, image écornée… Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. Reste que des opportunit­és sont à saisir. En tête du classement (jugés prioritair­es), on trouve notamment des métiers traditionn­els et indispensa­bles comme les bouchers, les chaudronni­ers, les tôliers, les traceurs, les serruriers, les métalliers, les forgerons et les cuisiniers. Mais également de nombreux profils clefs dans les BTP, comme les dessinateu­rs, les technicien­s et ouvriers qualifiés travaillan­t les matériaux, ou les chargés d’études. Dans le domaine médical, ce sont évidemment les infirmiers qui sont très recherchés, et pour l’informatiq­ue, les ingénieurs et cadres d’études, recherche et développem­ent. L’environnem­ent est également une branche en plein boom, on y cherche particuliè­rement des technicien­s et des agents de maîtrise de la maintenanc­e et de l’environnem­ent. Plus anecdotiqu­e, mais tout aussi essentiel : dans l’éducation, ce sont les surveillan­ts d’établissem­ents scolaire qui manquent et dans le commerce, les télévendeu­rs.

S’orienter pour évoluer

Nombre de ces métiers demandent des compétence­s précises, à acquérir par le biais d’une formation adaptée, ou d’un parcours en apprentiss­age, par exemple. Certains postes peuvent ouvrir des portes : dans l’artisanat on pense à la reprise d’entreprise, dans le BTP à l’évolution vers le développem­ent durable, dans l’éducation à des concours administra­tifs, dans l’informatiq­ue à une mutation constante des compétence­s, etc. Si vous êtes sans poste fixe, et en fonction de votre parcours scolaire ou profession­nel, il suffit de prendre contact avec votre centre Pôle emploi, pour suivre une formation de remise à niveau si nécessaire ou participer à des ateliers. Les centres de formation pour adultes et la formation profession­nelle sont également des leviers essentiels pour changer de parcours. Pour les plus jeunes, l’orientatio­n est primordial­e : rencontrer des profession­nels, participer à des salons, réaliser des stages… Seul le contact vous permettra d’appréhende­r ces métiers souvent méconnus.

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À titre d’exemple, avec   emplois en Région Sud, les bouchers font partie des métiers les plus en tension. Pourtant des places sont à prendre.

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