Des femmes en marche contre les problèmes
Sur une directive ministérielle lancée début octobre avec la secrétaire d’Etat chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, le tour de France de l’égalité femmes-hommes est passé par la cité Berthe le 14 novembre dernier, pour rencontrer Nadjet Benzohra et mettre en avant son témoignage de vie et de chef d’entreprise (Var-matin du 16 novembre). Alors directrice de l’association Femme dans la cité, elle a récemment passé le flambeau à Jamila Ari mais reste très présente, en tant que trésorière. Son expérience et sa ténacité ont séduit la municipalité de La Seyne, qui a choisi de s’appuyer sur elle pour mettre en mouvement la Marche exploratoire, projet lancé par France Médiation (réseau d’acteurs de la médiation sociale).
La Marche exploratoire
Le concept est né au Canada dans les années 90 et arrive en France dans les années 2000. Le principe : redonner une place aux femmes dans les quartiers dits “difficiles” et sécuriser les parcours de leur lieu de vie. La remontée de ces informations par ces groupes de femmes sert à établir “un diagnostic de l’environnement urbain”, réalisé conjointement avec la commune et les acteurs locaux. Une première réunion, le 7 février, avait permis de “recruter” 17 femmes volontaires accompagnées par une “leader”, formée par France Médiation. « L’important, c’est de repenser le quartier à travers les yeux des femmes», précise Marie Bouchez, adjointe au maire chargée de la politique de la ville.
Première aujourd’hui
Le départ de la première Marche exploratoire à Berthe est fixé aujourd’hui à 13 h 30 au siège de l’association, 710, avenue Bartolini. La rencontre du 21 février a permis de cartographier le trajet et d’identifier les “points noirs” (pastilles rouges sur la carte). Si l’insécurité réputée de certains lieux par lesquels passera la marche reste la préoccupation majeure, ce sera aussi l’occasion de formuler quelques doléances, toujours dans une optique d’amélioration du cadre de vie : accroître les espaces verts, ajouter des abribus, sécuriser la traversée de certaines routes ou encore changer les ampoules des lampadaires qui ne fonctionnent plus. « Les femmes doivent maintenant devenir responsables et actrices de leur vie, et inculquer cette reconnaissance aux hommes », insiste la directrice de l’association, qui souhaite que le projet ne reste pas lettre morte, que tout cela aboutisse à du concret. Pour la conseillère municipale déléguée aux droits des femmes, Bouchra Réano, « il est important qu’il y ait une plus grande transmission de cette reconnaissance de la femme chez les jeunes filles ».
La dernière le 20 avril
La dernière marche aura lieu le 20 avril avec les élus locaux, qui recevront à cette occasion le rapport et les enseignements du projet.