Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Dany Boon : « Il va falloir que je m’habille »

- PH. D. PHILIPPE DUPUY pdupuy@nicematin.fr

films de (jeunes) femmes qu’on verrait bien ex aequo.

Meilleur film étranger

◗ Encore une bonne sélection, avec plusieurs films cannois dont la Palme d’or (The Square) et celui qui aurait dû l’avoir : Faute d’amour d’Andreï Zviaguints­ev. On reste bloqués sur la Russe, malgré la concurrenc­e de Dunkerque (Christophe­r Nolan), La La Land (Damien Chazelle) et surtout de l’épatant Le Caire confidenti­el de Tarik Saleh.

◗ Le « César du public », qui sera remis pour la première fois cette année, a été créé pour récompense­r le film qui a fait le plus d’entrées. En , c’est Raid Dingue, de Dany Boon, qui s’est imposé avec , millions d’entrées, devançant le Valérian et la Cité des mille planètes de Luc Besson. Alors que son nouveau film, La Ch’tite Famille, est déjà en salles et qu’il est en tournée avec son one-man-show, le prolifique humoriste, se dit « très heureux d’être un peu à l’origine de ce prix et de le recevoir ». « Du coup, je n’irai pas en jogging, il va falloir que je m’habille, plaisante-t-il. Ily a dix ans, j’ai plaidé pour que les films les plus populaires soient représenté­s

Meilleur film

Catégorie reine, où l’on aurait aimé retrouver La Villa, le très beau film-bilan du Marseillai­s Robert Guédiguian et plusieurs autres « grands oubliés » (Valérian aux César. Je me réjouis de voir que l’Académie m’a enfin entendu. C’est normal que dans une cérémonie comme celle-ci, on donne la primeur à des films d’auteurs et que l’on incite les spectateur­s à aller voir des oeuvres exigeantes. Mais la comédie, c’est l’origine du cinéma. C’est bien qu’elle soit aussi représenté­e ». Enfant chéri du box-office français depuis le carton historique de Bienvenue chez les Ch’tis ( millions d’entrées), Dany Boon aura l’an prochain un sérieux concurrent avec Les Tuche , qui flirtent déjà avec les  millions d’entrées. La Ch’tite Famille fera-t-elle mieux ? et la Cité des mille planètes de Luc Besson, La Douleur d’Emmanuel Finkiel, Ouvert la nuit d’Édouard Baer, Ce qui nous lie de Cedric Klapisch, Orpheline d’Arnaud des Pallières, Les Gardiennes de Xavier Beauvois, Maryline de Guillaume Gallienne, Le Redoutable de Michel Hazanavici­us...), écartés au profit d’oeuvres d’une cinématogr­aphie moins ambitieuse. Mais peu importe puisque, de toute façon, 120 battements par minute de Robin Campillo, film magnifique et crucial sur les années sida, ne laisse aucune chance à personne. Grand Prix à Cannes, injustemen­t évincé de la course à l’Oscar du meilleur film étranger, il mérite cent fois les treize César pour lesquels il est nommé.

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