Faut-il avoir peur de TPM? H. Falco tente de rassurer
Pour lui, c’est la fin de l’autonomie des communes. Alors, durant le dernier conseil municipal de Six-Fours, l’élu d’opposition (DLF) Erik Tamburi avait publiquement invité Hubert Falco, président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée (TPM) (notre édition du 24 février) « à venir rencontrer les élus du conseil municipal de SixFours lors d’une séance dédiée ». Invitation qu’il avait ensuite formalisée par un courrier adressé à l’intéressé, dans lequel il lui explique sa démarche : « Avec la Métropole nouvellement constituée, notre commune de Six-Fours se retrouve vidée de toutes ses compétences principales (...) Nous devenons, dès lors, un simple arrondissement du Grand Toulon que vous présidez et vous devenez, de fait, le maire de Six-Fours dans la plupart des domaines de notre vie municipale (...) en matière fiscale, d’urbanisme et d’environnement à travers le prochain Plan local d’urbanisme (PLU) que vous piloterez, de gestion de l’eau potable»... Pour l’élu six-fournais, sa demande est « démocratique et légitime ». Hubert Falco n’a pas tardé à prendre à son tour la plume pour lui répondre : « Vos écrits traduisent de votre part une bien curieuse conception de la démocratie (...) Je n’ai jamais été un adepte de la politique-spectacle ».
«TPM ne fera qu’entériner les décisions des villes»
Pour en revenir à l’intercommunalité : « A la place qui est la mienne, celle de président élu (il insiste sur “élu”, NDLR), j’ai toujours eu à coeur, avec mes collègues maires, de respecter l’autonomie et la spécificité de chacune de nos communes. C’est la raison pour laquelle, depuis la création de la communauté d’agglomération en 2002, les maires et les conseillers municipaux de TPM ont toujours décidé euxmêmes du développement et du devenir de leur commune, ce qui est naturel ». Plus rassurant encore : «Ilenserade même dans le cadre de la Métropole. Ainsi, pour toutes les nouvelles compétences transférées par la loi, elle ne fera qu’entériner les décisions souveraines prises par les maires et leur conseil municipal en essayant de leur apporter des moyens nécessaires à la réalisation de leurs projets » .Et de prendre pour exemple la question du PLU : « La Métropole ne fera qu’approuver les décisions prises par les maires et élus locaux, ces derniers gardant même la compétence du droit des sols ».
Une motion au prochain conseil municipal
En conclusion, le président Falco écrit : « Sachez que TPM et l’ensemble de ses élus ont toujours laissé la porte ouverte aux communes souhaitant la rejoindre. Ils la laisseront naturellement ouverte à celles qui voudraient la quitter ». Erik Tamburi, qui s’est toujours opposé à l’intégration de Six-Fours dans TPM, s’engouffre : « Je pense que c’est une question qu’il faudrait poser aux Six-Fournais (sortir de TPM) en leur présentant l’alternative de rejoindre Sud Sainte-Baume, qui a des taxes plus supportables », a-t-il réagi dans un communiqué. Pour le reste - les propos se voulant rassurants de M. Falco sur la souveraineté préservée des communes l’élu municipal ne s’en contente toujours pas : « Rappelons que Six-Fours est en train de transférer toutes ses compétences à cette superstructure intercommunale. En particulier l’eau potable, qui est en gestion publique à SixFours et dont il est à craindre, à terme, que la Métropole toulonnaise ne la privatise ». Et comme son interlocuteur ne s’est pas expliqué sur ce point, M. Tamburi compte proposer une motion lors du prochain conseil municipal, pour l’inviter (encore) à venir s’exprimer en séance. A moins qu’un autre courrier ne suffise...