La Varoise Camélia Jordana meilleur espoir féminin
Animée par Manu Payet, cette 43e édition des César du cinéma a tenu ses promesses hier soir. La Varoise Camélia Jordana a remporté le César du meilleur espoir féminin
Après Florence Foresti en 2016 et Jérôme Commandeur l’an dernier, il revenait à Manu Payet la lourde charge d’animer, hier soir, la 43e cérémonie des César du cinéma (1). L’humoriste, qui avait déjà fait bonne impression avec le clip de présentation de la soirée, parodiant celui d’Orelsan (Simple, basique), s’en est plutôt très bien tiré, compte tenu des lourdeurs et de la longueur de la cérémonie. Acteur et homme de spectacle accompli (il tourne actuellement avec son nouveau one-man-show), il a ouvert la cérémonie en chantant et en dansant, sur un très beau numéro de comédie musicale mettant en scène des César géants.
« Les producteurs n’ont plus le droit de violer »
La présentation des nommés lui a ensuite donné l’occasion de balancer quelques vannes bien senties, notamment sur la nomination de Guillaume Canet pour le César du meilleur acteur « alors qu’il joue son propre rôle dans Rock’n’Roll » .Son compliment à Penélope Cruz, invitée d’honneur de la soirée, a ensuite été l’occasion de rappeler qu’il avait fait «espagnol seconde langue» au collège. Puis ce fut au tour de Vanessa Paradis de rendre un (trop court) hommage à Jeanne Moreau et de déclarer ouverte la cérémonie. Premier César attribué, celui du meilleur espoir masculin à Nahuel Pérez Biscayart laissait espérer le meilleur pour le film qui l’a révélé à Cannes : 120 battements par minute, grand favori pour la récompense suprême. Avant de décerner le César du meilleur espoir féminin («La même chose que le masculin mais avec 30 % de salaire en moins », dixit Payet) à la Varoise Camélia Jordana, originaire de La Londe, pour son rôle dans Le Brio d’Yvan Attal (première surprise de la soirée), l’humoriste Blanche Gardin a expliqué à quoi servait le ruban blanc arboré par les participants : «À rappeler que les producteurs n’avaient plus le droit de violer les actrices »... Avant de se demander à haute voix : « Mais est-ce que les actrices ont toujours le droit de coucher pour avoir un rôle?», déclenchant des rires gênés dans la salle. Occasion saisie au vol par Manu Payet pour déclencher « le moment #BalanceTonPorc » et inciter l’assistance à se lever pour faire barrage aux violences faites aux femmes. Après quoi, la cérémonie pouvait retrouver son cours habituel, entre rires, glamour et émotion. 1. À l’heure où nous mettions sous presse, le palmarès n’avait pas été dévoilé dans son intégralité.