Chômage : Pénicaud détaille les nouveaux filets de sécurité
Un droit à démission tous les cinq ans, 800 euros par mois pour les entrepreneurs en liquidation, un bonus-malus prêt à l’emploi contre les contrats courts... Le gouvernement a détaillé, hier, sa réforme de l’assurance-chômage. Ces mesures, promesses de campagne d’Emmanuel Macron, sont présentées comme un complément des ordonnances réformant le Code du travail, entrées en vigueur fin 2017 et qui devaient donner plus de souplesse aux entreprises.
« Formation et apprentissage »
Le projet de loi en cours d’élaboration, qui contiendra aussi des volets « formation professionnelle » et «apprentissage », est censé sécuriser les parcours des travailleurs. Le volet «assurance-chômage», que la ministre du Travail Muriel Pénicaud a dévoilé, hier dans un entretien au Parisien, ne reprend le leader des Insoumis s’est surpassé ; il livre sur son blog un long pamphlet conspirationniste contre le « parti médiatique », désigné comme unique « adversaire concret », et prêche une « juste et saine haine des médias et de ceux qui les animent ». Amusez-vous à écrire sur n’importe quelle profession le quart des imputations dont Mélenchon – sans l’ombre d’une preuve – accable les journalistes, et je vous promets une avalanche de poursuites pour injure et diffamation. pas à la lettre l’accord finalisé le 22 février par les organisations syndicales et patronales mais s’en inspire largement. Pour les salariés démissionnant en vue d’une reconversion, elle entend ainsi aller « plus loin » .Le droit sera mobilisable « tous les cinq ans », au lieu de sept. Il sera, en outre, accessible aux démissionnaires souhaitant créer leur entreprise, alors que les partenaires sociaux, après l’avoir un temps envisagé, avaient finalement écarté cette possibilité. La ministre accepte en revanche une indemnisation des démissionnaires dans «les mêmes conditions que n’importe quel chômeur», alors qu’elle tablait initialement sur un droit minoré. Avec les journalistes, on peut y aller. C’est sans risque. Ça parle à l’opinion, dans un pays où, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, la défiance envers les médias est une des choses les mieux partagées. Et surtout, ça permet de resserrer les rangs autour du chef, en activant les
Christophe Béchu (ex-LR) nommé à la tête de l’Agence de financement des infrastructures
Le président Emmanuel Macron propose de nommer le maire d’Angers (ex-LR et membre de La France Audacieuse de Christian Estrosi) Christophe Béchu au poste de président du conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de France (Afitf), a annoncé hier l’Élysée. Les présidents de l’Assemblée et du Sénat sont désormais saisis de ce projet de nomination afin que la commission ad hoc de chacune des deux chambres se prononce. réflexes défensifs du groupe. L’ennemi est l’ennemi, il ne peut pas avoir raison. « Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances » (Proust). Entendons-nous. Les médias ne sont pas au-dessus de toute critique – pourquoi seraient-ils les seuls épargnés ? À condition de ne pas se tromper de procès. Et de ne pas tomber dans les généralisations ou les caricatures. Il n’y a pas « les » médias mais « des » médias, tous différents, qui peuvent, bien sûr, verser dans le sensationnalisme, le grégarisme, le voyeurisme... Qui peuvent aussi tromper et se tromper (comme tout le monde), être manipulée, diffamer (il y a des lois pour ça). Il faut le dire. Mais ce qui n’est pas recevable, et qui blesse la démocratie, ce sont les propos qui visent à discréditer l’ensemble de la presse quand sa seule « faute », son impardonnable faute – en dévoilant le double langage de Laurent Wauquiez, ou le hiatus entre le discours des Insoumis et leur pratique –, a été de dire les faits. C’est son métier. C’est sa mission.