Leurs propositions pour améliorer l’exercice des droits des patients
Renaud Ferrier (URPS Médecins libéraux)
- Faire figurer dans le dossier du patient une mention simple, claire, intelligible, reproductible concernant l’information délivrée et le niveau de compréhension du malade sur sa pathologie. - Inscrire dans le dossier médical partagé ou sur la carte Vitale l’existence de directives anticipées ainsi que l’identité de la personne de confiance à qui se référer si besoin.
Michel Salvadori (Institut Tzanck)
- Continuer à travailler sur le DPI (dossier patient informatisé). Il faut rendre opérationnelles les lettres de sortie et tisser le lien avec la médecine et les partenaires de ville.
Dr Jean-Yves Giordana (CH Sainte-Marie)
- Encourager la représentation des malades mentaux dans toutes les instances (comme les conseils locaux de santé mentale), et favoriser leur prise de parole.
Monique Mazard (CHU Nice)
- Oser la participation de tous, pour construire avec le patient des dispositifs de prise en charge. On a un premier levier avec l’organisation en GHT (groupement hospitalier de territoire) qui met en musique un certain nombre de filières de soins. Le deuxième levier, c’est la
Eric Balez (patient expert)
- Faire intervenir des patients experts à la Faculté de médecine pour expliquer aux étudiants le vécu d’un malade chronique. - Proposer un « Vis ma vie » où le médecin se mettrait dans la peau du patient.
Malik Albert (Groupe Saint George)
- Favoriser l’émergence de nouveaux métiers pour améliorer la coordination des parcours de soin (et maintenir la diffusion d’informations et le dialogue après la sortie d’hôpital). - Instaurer un management par la qualité en essayant de mesurer beaucoup plus régulièrement les niveaux de satisfaction des patients et utiliser ces informations pour mettre en place des plans d’action. « Donner la parole au patient, c’est la meilleure façon de savoir si ses droits sont effectifs. »
Dr Gérard Laporte (Hôpital gériatrique privé Les Sources)
s’ils connaissent leurs droits, s’ils savent comment les exercer, et ce qu’ils ont compris de leur prise en charge. »
Pr Maurice Schneider (Ligue contre le cancer )
- Faire bénéficier les médecins d’une formation en psychologie qui les aiderait à dialoguer avec les malades. « Des médecins peuvent être de remarquables techniciens, mais de mauvais psychologues. »
Dr Eric Réau (CH Antibes)
- Faire passer un entretien de motivation lors de la sélection en première année de médecine. « On peut en effet former des bêtes à concours, mais la manière de se comporter avec les malades reste primordiale. » - Opérer une refonte complète du système, en remettant de l’humain au coeur du débat. Et l’humain, c’est du temps. « D’où la nécessité de redonner de la valeur à la consultation de médecine générale, ce qui permettra aussi de désengorger les urgences des hôpitaux. »
Michel Coulomb (CHU Nice)
- Créer une Université des patients, comme il en existe déjà à Paris, Marseille et Grenoble. Une réflexion est menée au CHU de Nice autour de ce projet. Il s’agirait de former les patients à intervenir auprès des autres malades et des professionnels de santé. « On doit changer le regard sur le rôle et la place des patients et des représentants d’usagers. »
Dr Jacqueline Rossant-Lumbroso (Conseil de l’ordre des médecins )
- Instaurer une année d’exercice comme aide-soignant avant la 1ère année de médecine. Elle permettrait à l’étudiant de se faire une idée de ce qu’est le soin, le corps, la souffrance, la maladie et la mort, et ainsi vérifier qu’il a bien une vocation de soignant. - Redonner au médecin médical, alors qu’il est aujourd’hui submergé par des tâches administratives qui n’ont rien à voir avec son coeur de métier ; il faut qu’il puisse faire de la médecine.
Valéry Folcher (Institut Tzanck) :
- Simplifier les parcours de soins, avec une meilleure visibilité pour eux. «Le dossier médical partagé est également un levier. Enfin, il faudrait favoriser l’émergence de métiers comme l’infirmière coordinatrice. »
Gérald Durbas et Cécilia Breneur (infirmiers)
- Créer des passerelles entre les différentes professions de santé, qui aideraient à mieux se connaître les uns les autres, sachant que « les droits du patient passent par la communication entre ces professionnels. » - Insérer dans tous les programmes d’enseignement 2 jours d’hospitalisation en conditions réelles, qui permettraient aux étudiants en professions de santé d’appréhender le vécu des malades. - Intégrer au livret d’accueil du patient un questionnaire portant sur ce qu’il attend comme informations, comme explications.
Pr Yann-Erick Claessens (CHPG)
- Former le malade, mais aussi son entourage. « Comme moi-même, je ne suis pas né médecin, mais je suis devenu médecin. Et ce sont les malades qui m’ont appris à devenir médecin. » - Mieux communiquer sur la personne de confiance.
Yvette Labonde (Groupe Saint George)