Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Il n’aura manqué que la victoire

Les Toulonnais­es n’ont pas été récompensé­es de leur investisse­ment, battues par un but nantais à quinze secondes du buzzer. Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain

- VINCENT WATTECAMPS

Quand une rencontre se joue à un rien, on ne voit qu’eux. Ou qu’elles, en l’occurence. Les arbitres. Maîtresses du jeu et, selon le point de vue, coupables toutes désignées du malheur des uns, quand les autres sautent de joie. Hier soir, Mesdemoise­lles Paradis et Tournant ont dû avoir le sifflet lourd autour du cou tant elles avaient entre leurs mains le destin de ce Toulon/Saint-Cyr Nantes. Une rencontre accrochée au possible, interdite aux cardiaques et, malgré tout, agréable à regarder. Mais au final cruel pour les Toulonnais­es, crucifiées par un but d’Escribano à quinze secondes du terme après une fixation de Niakaté (23-24). Une défaite qui n’enlève pourtant en rien la bonne impression laissée par les Varoises depuis quelques temps, récompensé­es comme il se doit par leur succès à Brest la

semaine dernière. Sur leur lancée bretonne justement, les Toulonnais­es débutaient la rencontre pied au plancher. Grosse défense, explosivit­é en attaque. Sonnées par le gong, les Nantaises devaient vite courir après Tandjan. Et le score (2-0, 4e). Mais les filles de Jan Basny ont de la confiance à revendre. La bonne entame varoise laissait place au quart d’heure ligérien. Une mise en scène signée Niakaté, buteuse à six reprises (sur neuf tentatives) en première période. L’arrière nantaise se régalait face à Abdourahim et Puleri. En appui, de loin, en fin de possession... Elle permettait aux siennes de prendre un sérieux avantage (7-10,19e), vite annulé par les ReBelles qui, elles, trouvaient des solutions sur les ailes (10-10, 24e).

Tandjan touche du bois

Ce petit jeu de taille-taille allait durer de longues minutes. Si les Toulonnais­es menaient à la pause (13-12), les Nantaises prenaient le score au retour des vestiaires (14-15, 38e). Mais rien de probant. La taille de Chavez répondait à la vitesse de Catani, et Bettacchin­i comme Pierson effectuaie­nt des rentrées pleines d’autorité (18-18, 46e). Bref, il fallait attendre le moneytime pour voir la situation se décanter. Et si le TSCV avait la balle du +2 juste avant - le missile de Kramer s’écrasant sur la transversa­le de Pierson - c’était bien les Ligérienne­s qui l’abordaient dans de meilleures conditions derrière la puissance d’Ekoh (21-22, 55e). Zazai, mise au banc durant l’essentiel de la rencontre, faisait preuve de sang-froid pour égaliser à deux minutes du terme (23-23, 58e). Dans la foulée, Tandjan provoquait un passage en force d’Ekoh, et s’offrait la balle de match. Mais son tir trouvait le poteau. Escribano, elle, ne manquait pas sa chance. Une histoire de chance, justement? Pas pour certains...

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(Photo Laurent Martinat) La bataille a fait rage jusqu’aux derniers instants. Et la victoire a choisi son camp...

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