Comar, le dessin comme oriflamme
Le maire évoque des pistes pour la poste de Tamaris
Jusqu’au 22 mars, la Villa Tamaris, centre d’art de TPM, montre un extraordinaire florilège de dessins à la mine de plomb, à l’encre et au fusain, parfois soulignés de couleur, présentés par le plasticien-scénographe, écrivain et commissaire d’exposition, Philippe Comar. Comme l’ont souligné, Evelyne Artaud et Robert Bonaccorsi, qui ont choisi cet hôte de la Villa, l’artiste est à contre-courant. Il ne travaille pas à la manière de... il s’applique à dessiner dans la continuité d’une tradition du “dessin d’après nature”. Dans les espaces où sont installées ses oeuvres, des plus grandes aux planches intimes, se déclinent des thèmes éclectiques que Philippe Comar, accompagne de titres et de textes de référence, dans lesquels pointent des saillies de poète. La belle assurance des lions, des buffles, des éléphants ou des chevaux révèle la sûreté de l’animalier, comme la méticulosité des écorchés saisissant l’Homme comme l’animal, rejoints par la mort. Si le vivant, le mouvement arrêté et la nature végétale sont évoqués, le minéral brut et l’architecture issue de ce minéral donnent le même plaisir, répondant à la réflexion de l’artiste qui écrit : « Qu’est-ce un bon dessin ? C’est un dessin qu’on a envie de regarder ». Sans frontière établie Philippe Comar, qui a félicité l’équipe de la Villa pour son implication scénique, conduit le public dans un foisonnement d’oeuvres méritant chaque fois le temps de l’observation. Villa Tamaris, avenue de la Grande Maison. Tél. : 04.94.06.84.00. Web : www.villatamaris.fr
Alors que l’éventuelle fermeture du bureau de poste de Tamaris est toujours d’actualité, le maire de La Seyne, sollicité à plusieurs reprises sur le sujet par des élus d’opposition, a précisé les hypothèses sur lequel il travaille. Déjà, il répond à dernière suggestion de l’élue LR Sandra Torrès, qui proposait (Var-matin du 5 mars) de détacher un fonctionnaire communal pour assurer le service postal : «Ce que peut faire le maire de Saint-Mandrier ou celui de Six-Fours (la création d’une agence postale communale, Ndlr), moi je ne le peux pas budgétairement. Et puis, c’est aussi une question de principe : le service postal est confié à une entreprise qui s’appelle La Poste, pas aux communes ! »
« Les locaux ne sont pas communaux »
Ensuite, poursuit Marc Vuillemot, « nous travaillons avec l’État et la direction départementale de La Poste pour voir comment on pourrait transformer la poste de Tamaris en une “maison des services au public”. Le bureau de poste serait maintenu, mais d’autres activités seraient ajoutées, comme une antenne de la Seynoise des eaux, voire un organisme de retraite ». Toutefois, si la Poste décidait de ne pas suivre cette piste, une autre est à l’étude. Mais ailleurs. Et pour cause : « Contrairement à ce que disent certains qui me pressent d’intervenir sur ce dossier – alors que je ne les ai pas attendus –, les locaux ne sont pas communaux. Ils ont fait l’objet d’une donation de la part de Michel Pacha dans les années 1890, au ministère des Postes et Télécom de l’époque. Avec une condition : si l’activité postale devait cesser, le bien serait rétrocédé aux ayant-droits de Michel Pacha ».
Dans l’enceinte du Clos Saint-Louis ?
Donc, si en pareil cas, «les héritiers décidaient de faire valoir leurs droits, poursuit le maire, on réfléchit à relocaliser une activité de “maison des services au public”. Et pourquoi pas croiser cela avec la proposition de la ministre de la Culture, qui suggère de ne pas mettre que des livres dans les bibliothèques ? Du coup, on pourrait réaliser cela dans l’enceinte du Clos Saint-Louis, et on pourrait bénéficier d’aides (modestes) qui seraient attribuées par le ministère », envisage le maire de La Seyne. 1. Le rapport d’évaluation sur les bibliothèques françaises, remis à la ministre de la Culture par l’académicien Erik Orsenna et l’inspecteur général du ministère de la Culture Noël Corbin, suggère également d’encourager, dans les petites villes, «la mutualisation de locaux et de personnels d’accueil» entre les bibliothèques et les agences postales.