Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Cinq ans de Yardbirds, ce fut comme une vie»

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Les  ans des Yardbirds sonnentils un concert anniversai­re avec ses cinq guitariste­s de légende ?

Nous en avons parlé mais cela paraît peu probable. Beck, Page et Clapton n’ont pas besoin de ça, Chris Dreja n’est pas en état, il a eu une attaque. Et puis Keith, le chanteur originel est décédé... Le nom de Steven Tyler – j’aime beaucoup Aerosmith ! – était dans l’air un temps pour un show anniversai­re, mais c’est compliqué. Je ne veux pas saouler les autres avec ça. L’an dernier, Jimmy Page a tout de même produit le double album live assorti de raretés Yardbirds’ .

Cinq ans ont suffi pour bâtir une légende…

Oui, c’est étonnant. Avant la reformatio­n de , nous n’avions existé que de  à ... Mais c’est comme une vie entière. Tout fut si intense. D’ailleurs, c’est aussi pour ça que plus Chris Dreja et le chanteur Keith Relf avec Jimmy Page et Jeff Beck dans le même line-up. Qui dit mieux ? j’ai arrêté. Je n’en pouvais plus (rire) !

En France vous étiez signés chez Barclay...

Oui, via EMI nous avons atterri sur son label Riviera pour la France. Nous avions même été invités à l’une de ses fêtes à Paris. Je n’ai pas connu celles de Saint-Tropez ! (rire)

Avez-vous une tendresse particuliè­re pour des reprises faites par certains artistes ?

Difficile... Celles de Rush (Heart Full of Soul), David Bowie (Shapes of Things) et Al Stewart (Turn Into Earth) constituen­t mon top . Pas celle de Boney M. en tout cas (rire à nouveau) ! (Les Pixies, Aerosmith ou Fleetwood Mac ont aussi repris le groupe, Ndlr). En revanche, la chanson qui me rapporte le plus de royalties est When I Grow Up des Pussycat Dolls car elle contient un sample (échantillo­n) de notre titre He’s always there !

Quel souvenir de votre concert avec les Beatles au Palais des Sports de Paris en  ?

(Éclat de rire) En fait, ça a failli tourner au drame car j’avais cassé la batterie de Ringo Starr sur laquelle il devait jouer ensuite. Mais Ringo est un bon gars et on en a juste bien rigolé. Nous avons aussi joué avec les Who à Paris pour un show télé et cette fois j’ai emprunté le kit de Keith Moon. Il était couvert de sang tellement il tapait comme un possédé.

Moins inoubliabl­e, la rencontre avec Andy Warhol...

Nous devions jouer pour un mariage aux États-Unis avec le Velvet Undergroun­d. Une immense limousine avec Andy à bord est passée nous prendre à l’hôtel. Nous n’avons pas entendu le son de sa voix. C’est son manager qui parlait pour lui... Peut-être était-il timide (rire).

La dernière incarnatio­n des Yardbirds en  deviendra Led Zeppelin. Déçu d’avoir quitté le groupe avant et d’avoir raté l’occasion d’être le batteur de Led Zep ?

Je ne regrette rien. Et puis aujourd’hui leur batteur (John Bonham) est mort, n’est-ce pas ? J’ai fait un choix à l’époque en partant former Renaissanc­e et je m’y tiens.

Où en est la récolte de fonds sur le Net pour sortir un nouvel album des Yardbirds ?

Nous étions fiers de Birdland sorti en  (y figurent plein de guests comme Joe Satriani, Steve Vaï, Slash, Brian May de Queen et même Jeff Beck !), mais là on a abandonné. Nous n’avions pas assez de bonnes compositio­ns pour enregistre­r quelque chose qui tienne la route.

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Le retour du vinyle profite évidemment au...
Même Françoise Hardy a chanté pour les Yardbirds ? Non, juste une émission TV commune dans les années . Jim McCarty (à gauche) (au centre) (à droite) Première période avec Éric Clapton (au centre ci-contre) Le retour du vinyle profite évidemment au...

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