Var-Matin (La Seyne / Sanary)

JOURNÉE, GUINGAMP - NICE) Plea assomme Guingamp

- À GUINGAMP, WILLIAM HUMBERSET

Merci Guingamp ! Plus de vingt ans après, le tube de l’année 1997 et du sacre en Coupe de France est encore d’actualité sur la Côte d’Azur. Après le quintuplé de Carlos Eduardo en 2014, c’est Plea qui s’est amusé sur la pelouse du Roudourou avec un quadruplé. L’avantcentr­e du Gym a fait oublier l’absence de Balotelli en devenant le premier Français à réaliser tel exploit depuis 2007 et Steve Savidan. « Il joue déporté d’habitude, ce qui n’est pas sa réelle position. C’est délicat de ne pas jouer à son poste, mais lui le fait très bien, a souligné Lucien Favre. Il a retrouvé l’axe, ça va lui faire du bien d’avoir marqué quatre buts. C’est rare dans une carrière». Son premier but, celui du 2-1 (24e) est le plus beau, pour le buteur qui venait de souffler sa 25e bougie la veille. « C’est un vrai but d’attaquant, avec l’enchaîneme­nt derrière le contrôle poitrine… J’espère que vous avez aimé ! (Il sourit) Il y a des jours où tout rentre. C’était aujourd’hui. Quatre buts avec le succès au bout, d’est très beau. C’est un super-cadeau d’anniversai­re. Sur certains matchs j’ai manqué d’efficacité, je travaille là-dessus, j’ai une grosse marge de progressio­n ». Comme le Gym. « Hyper content » du résultat, du réalisme implacable de son équipe (5 tirs cadrés, 5 buts) et du

GUINGAMP - NICE : -

À Guingamp (Stade du Roudourou): Nice bat Guingamp 5 à 2 (1-1). Arbitre : S. Jochem. Buts : Grenier (9 s.p.), Marlon (83 c.s.c.) pour Guingamp. Plea (24, 47, 58, 90+2), Srarfi (86) pour Nice. Avertissem­ents : Briand (40), Tabanou (61), Martins Pereira (75) à Guingamp. Sacko (28) à Nice. GUINGAMP : Johnsson - Martins Pereira, Kerbrat, Eboa Eboa, Tabanou - Deaux (Blas 68), Didot (Benezet 61), Grenier, Briand (cap), Coco (N’Gbakoto 84) - Thuram. Entr. : Antoine Kombouaré. NICE : Benitez - Burner (Souquet 73), Marlon, Dante (cap), Le Marchand - Seri, Cyprien - Lees-Melou, Sacko (Sarr 86), Saint-Maximin (Srarfi 79), Plea. Entr. : Lucien Favre.

but de Srarfi - « Il va dans la surface, il met sa tête, c’est très bien ! S’il n’y va pas, il n’y a pas but » - mais conscient des largesses défensives de l’adversaire, Lucien Favre a également relevé des défauts dans son équipe. Dans les vingt premières minutes d’abord.

Trois buts en dix minutes

« On s’est fait marcher dessus ! On était archi-dominé athlétique­ment, ils jouaient long, récupéraie­nt les deuxièmes ballons et s’installaie­nt trop facilement dans notre couloir droit. On n’arrivait pas à sortir les ballons. On doit jouer autrement, écarter, jouer plus vite ! Puis concéder un penalty comme ça, ça ne va pas, rajoute le coach au sujet de la faute de Marlon. On était en grosse difficulté. On marque heureuseme­nt le 2-1 et le 3-1 au bon moment ». Deux réalisatio­ns sur lesquelles Seri et Lees-Melou sont décisifs. L’Ivoirien est revenu à une qualité de transmissi­on soyeuse, quand le second a soigné le dernier geste avec deux nouvelles passes décisives. Seri à la baguette, Sacko dans la conservati­on, LeesMelou à la dernière passe, Plea à la finition. Chacun a parfaiteme­nt joué sa partition dans une symphonie offensive. « Mais je vois d’autres choses aussi, a tempéré Lucien Favre. Tout a bien tourné, mais il y a encore beaucoup de boulot. Est-ce que le 5-2 résume le match ? Je n’ai pas trop aimé quand ils reviennent à 3-2. Si on ne met pas le 4-2, qu’est-ce qu’il se passe derrière? Guingamp a de nouveau dominé parce qu’on a beaucoup trop reculé, on ne faisait plus de pressing. » Mais à une semaine du choc face au PSG, le coach a tout de même savouré ce premier succès obtenu sans Mario Balotelli. « On reste dans le bon wagon, c’était très important. Des blessés sont revenus, d’autres joueurs ont eu du temps de jeu. Ça donne un peu de solutions derrière, au milieu, et devant aussi. C’est très bien pour la suite. »

Newspapers in French

Newspapers from France