Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« C’est un rêve »

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Encore meilleur jeune et déjà vainqueur de Paris-Nice. Un CV assez rare qui laisse augurer de belles choses pour la suite. Le Catalan Marc Soler, grand espoir du cyclisme espagnol depuis sa victoire au Tour de l’Avenir en 2015, confirme tout le bien qu’en pense la péninsule ibérique. Celui qui s’entraîne avec Luis LeonSanche­z en Andorre est revenu sur cette dernière journée complèteme­nt folle qui l’a sacré.

Réalisez-vous que vous venez de remporter ParisNice ?

Non, pas encore. Je suis sur un nuage, je n’ai pas les pieds sur terre.

Avez-vous été inspiré par Contador, qui avait placé la même attaque de loin l’an passé dans la côte de Peille ?

L’an passé, j’étais dans l’échappée avec lui (il avait déjà fini e de l’étape à Nice). J’avais vu de près comment il avait fait pour détruire le peloton. Donc oui, je me suis inspiré de lui, j’ai essayé de reproduire ce qu’il avait fait et de refaire le même coup.

Pensiez-vous que c’était possible de remporter le général ce matin (hier) ?

J’avais regardé le classement général. Je savais que nous étions huit dans la même minute. Donc, oui, c’était possible. Mais, quand j’ai attaqué, je pensais surtout au podium. Alors là, je suis encore plus satisfait.

Vous avez été échappé avec deux compatriot­es (Fraile et De La Cruz), ça a pesé ?

Au-delà de compatriot­es, ce sont des amis avant tout. On a parlé ensemble pendant l’échappée. J’ai dit “écoutez, débrouille­z-vous pour la victoire, moi je vais rouler en pensant au général”. Donc, oui, ça a compté et j’en ai tiré mon avantage.

De quoi êtes-vous le plus fier, de votre victoire au général ou de votre chrono à Saint-Etienne à ’’ de Poels) ?

(e Bien sûr, j’avais été rassuré par mon chrono. Mais ce dont je suis le plus fier, c’est le général. C’est un rêve que je ne pensais pas réaliser.

Vous êtes destiné à jouer le général sur un grand Tour. Avez-vous été vexé par le recrutemen­t de Landa ?

Pas du tout, je suis très content qu’un immense champion comme lui arrive. Plus il y aura de coureurs forts (son équipe compte aussi Quintana et Valverde), plus on pourra peser sur les courses et faire peur aux rivaux. Et après cette victoire, j’ai montré que je pouvais aussi jouer le classement général.

Lequel des trois Tours pensez-vous taillé pour vous ?

Le Tour est la course que j’aimerais faire. C’est la plus importante avec le mondial. Mais j’apprends petit à petit et c’est Eusebio Unzué (le manager général) qui décidera quand ce sera le bon moment.

Pensez-vous pouvoir gagner un grand Tour ?

Gagner, c’est un rêve, mais on n’en est pas encore là. C’est encore prématuré, mais je progresse au fur et à

mesure.

On vous a présenté comme le successeur de Contador ou d’Indurain par rapport à votre taille (, m). Assumez-vous ces comparaiso­ns ?

On me l’a déjà dit plusieurs fois. Mais ce n’est pas légitime, je n’ai pas leurs palmarès. Je ne suis pas encore à leur hauteur. En tout cas, j’ai toujours aimé la manière de courir de Contador.

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(Photos Franck Fernandes) Marc Soler s’offre un premier succès sur Paris-Nice à seulement  ans.

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