Les orientations à retenir du budget d’Ollioules
Lundi soir, le conseil municipal de la cité de l’olivier s’est réuni pour discuter des grands axes financiers qui vont guider la commune cette année. D’autres points ont aussi été abordés Xylella: les oliviers surveillés de près
Comme en 2017, le maire Robert Bénéventi a décidé de ne pas augmenter les taux des taxes d’habitation (9,86%), foncières sur le bâti (19,46%) et le non bâti (44%). Et, comme chaque année, les valeurs locatives, fixées elles par l’État, et qui servent aussi au calcul des impôts… ont été revues à la hausse (1,24%). Ce qui n’est pas donc forcément une bonne nouvelle pour le portefeuille des Ollioulais, l’est pour la commune et indirectement pour ses habitants: même sans hausse des taux, le produit des trois taxes (7 millions d’euros) devrait légèrement augmenter.
Charges de personnel en baisse
Avec des aides de l’État en forte baisse (800 000 euros de moins de dotation depuis 2014), la maîtrise des dépenses de fonctionnement est inévitable. Concernant les charges de personnel (environ 5,8 M€, contre 6,1 M€ en 2016), il faut toutefois lire les chiffres avec précaution: le transfert de la compétence de la collecte des ordures ménagères à TPM en 2017 a aussi entraîné un transfert de 14 agents. Et d’autres sont à venir. Retenons qu’il y a deux ans, ce poste représentait 54% des dépenses de fonctionnement, soit 448 € par habitant. Un chiffre bien en deçà de la moyenne nationale de la strate. A noter qu’il y a actuellement 154 fonctionnaires à la mairie d’Ollioules.
Des investissements qui se poursuivent
Sont prévus cette année des travaux sur les logements sociaux (510 000 euros), mais aussi sur le stade (1M€), l’école (500 000€), ou concernant la réhabilitation de la chapelle Moutte et le jardin (1 M€), des travaux de bâtiment (traverse Loutin, couverture du tennis, pas de tir à l’arc, église… : 1,7 M€) et des acquisitions immobilières (1,4 M€) Rappelons qu’à partir de 2019, mais surtout en 2020 et 2021, la commune prévoit que le grand projet urbain (dit «Malraux/Lemoine») soit engagé avec d’importants coûts financiers.
Un niveau d’épargne fort
Une dette faible (325 €/hab. contre 810 €/hab dans les communes de TPM) permet aussi à la ville de réaliser un bel effort d’épargne (4 M€). « Le maintien d’un niveau d’épargne fort est un des points déterminants de la section de fonctionnement du budget », assure le maire. « Il promet l’avenir ! » En préambule de la séance, le maire a fait le point sur l’apparition, la semaine dernière, de la bactérie tueuse de végétaux, la Xylella Fastidiosa, au lieu-dit de la Panagia : «Nous avons eu deux foyers infectés, l’un à côté de l’autre, par cette bactérie connue pour pouvoir parasiter près de 200 espèces végétales », a-t-il rappelé. Et de poursuivre : « Les deux petits buissons contaminés, sortes d’arbustes décoratifs de marguerites jaunes, ont été détruits. Il y a maintenant un périmètre de 100 m autour du foyer qui a été constitué, périmètre dans lequel les végétaux à risque seront arrachés préventivement aux frais de l’État. Il y a aussi un périmètre de surveillance de 5 km qui s’étend aux communes alentours. Une réunion va être organisée avec les habitants du coin, la Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles et les services de l’État, qui expliqueront précisément les dispositions qui seront prises dans les mois à venir. » Par ailleurs, le maire n’a pas caché son « inquiétude » concernant les oliviers emblématiques de la cité, qui font justement partie des espèces pouvant être contaminées. «Forcément, on regarde les choses de très près. Mais, comme c’est notre patrimoine, on a obtenu la garantie que les oliviers ne seraient pas arrachés mais surveillés attentivement pour éviter la prolifération ».