Une première étape vers le nouveau quai de croisière
Préambule au concours d’aménagement de l’ancien arsenal du Mourillon et au-delà, un comité de pilotage métropolitain a pris ses quartiers, hier, pour mettre en route le projet
Pas encore une première pierre, mais au moins une première étape. Hier, les membres du tout nouveau comité de pilotage métropolitain pour l’organisation du « concours pour l’avenir de la rade » se sont rassemblés pour évoquer le projet «De Mayol à Pipady». Élus de la Métropole Toulon - Provence - Méditerranée, de la Ville, ainsi que les maires de La Seyne, Marc Vuillemot, et de SaintMandrier, Gilles Vincent, mais aussi des représentants de l’État, de la Région, du Département, ou encore de la préfecture maritime et de la Chambre de commerce et d’industrie du Var se sont retrouvés autour d’Hubert Falco, maire de Toulon et président de TPM, pour évoquer les – très – grandes lignes de ce qui devrait être le chantier phare des prochaines années, après celui de Chalucet. Périmètre, ébauche de calendrier, constitution d’un comité technique ont ainsi été balayés. Avec toujours une priorité : la réalisation d’un quai de croisière. Reste à savoir de quelle longueur.
Quel projet ?
Pour l’heure, on ignore tout du contenu du cahier des charges, qui sera établi par un comité technique puis validé par le comité de pilotage. Mais il portera sur «le développement de l’activité maritime», explique Hubert Falco, avec la construction d’un quai de croisière, « priorité des priorités». Ceci, «avec tous les aménagements respectueux de l’environnement de la qualité de l’eau et surtout l’air». L’ensemble devra, quoi qu’il en soit, être en accord avec les impératifs de Défense nationale.
Quel périmètre ?
Outre les désormais fameux « trente-six mille mètres carrés de la DGA au Mourillon », le périmètre sur lequel devront travailler les candidats au concours d’architecte s’étend du rond-point Bonaparte à la Tour royale. Autrement dit, ainsi que s’intitule le projet «De Mayol à Pipady ». Il englobe la darse nord, le port de plaisance ou encore la piscine du PortMarchand et la voirie, plus à l’est. Ceci, par soucis de « globalité ». Tant pour Toulon, afin de relier le centre-ville au Mourillon, en tenant compte des problématiques de circulation et de stationnement que pour l’ensemble de la rade. «Son développement, indique Hubert Falco, concerne bien sûr le port de Toulon - La Seyne - Brégaillon, mais aussi Saint-Mandrier. » Un développement qui exclut cependant une zone réservée à la Défense.
À l’horizon
2022. C’est la date butoir sur laquelle tablent les porteurs du projet pour le voir achevé. Revenu il y a quelques jours du salon SeaTrade, en Floride, Jérôme Giraud, directeur des concessions portuaires et du développement maritime pour la CCI, note qu’à cette échéance, de nombreux navires de croisière devraient être mis à l’eau, « ce qui pourrait conduire à un déficit d’accueil». Le projet métropolitain trouverait ainsi l’opportunité rêvée de se jeter dans le grand bain. Pour cela, le cahier des charges devrait être établi d’ici à la fin de l’année afin de lancer le concours. Dont TPM espère connaître le lauréat fin 2019. Entre-temps, la Métropole envisage d’ouvrir le site dès que possible. Toujours en respectant les contraintes de la Marine.
Qui pour le comité technique ?
C’est donc un comité technique qui proposera un cahier des charges au comité de pilotage, qui en aura désigné les membres. Cependant, sa composition pourra être élargie à d’autres personnes en raison de leurs compétences. Robert Cavanna, représentant à la fois la Ville et le Département, identifie notamment les lamaneurs ou les pilotes. Quant aux Toulonnais eux-mêmes, le président de TPM assure qu’ils seront tenus au courant. «Mais à la fin, c’est nous qui prendrons les décisions.»
Un nom pour le site ?
Jusqu’ici on parle des « trente-six mille mètres carrés de la DGA au Mourillon ». Pour le moment donc, pas de petit nom pour ce site symbolique. Et cela devrait rester encore quelque temps car, comme le souligne Hubert Falco, « nous ne sommes pas encore propriétaires».