Var-Matin (La Seyne / Sanary)

«Cela peut altérer l’image de l’AOC»

Guillaume Tari, président de l’associatio­n des Vins de bandol

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On ne vous voit pas souvent manifester…

Je crois que c’est la première fois ! Mais notre ras-le-bol devant l’immobilism­e des services de l’État est tel que nous n’avions plus le choix. Il faut en finir avec cette affaire qui dure depuis trop longtemps.

Que reprochez-vous à ce propriétai­re ?

C’est simple : il accueille chez lui   tonnes de déchets par jour, soit  camions quotidienn­ement. Au total, on a compté un million de tonnes de déchets déposés illégaleme­nt depuis trente ans.

Lui dit que ce n’est pas illégal…

S’il n’y a pas d’autorisati­on, c’est illégal. Et ces autorisati­ons, au regard de son activité, elles n’existent pas. J’ajoute qu’une partie de la décharge déborde sur les terres cédées par le Départemen­t pour y relancer une activité agricole. Des terres remises en état, avec un apport en eau, aux frais du contribuab­le !

Que craignez-vous pour les vins de bandol ?

On a dû demander le déclasseme­nt de  hectares de bandol à cause de ces apports sur son terrain, alors même que l’AOC est un tout petit terroir. C’est une perte sèche pour notre appellatio­n, qui est l’une des plus vieilles de France.

Mais aujourd’hui, quelles sont vos craintes ?

Nos craintes, c’est que cette décharge continue de s’étendre et altère l’image de notre AOC. C’est aussi que le propriétai­re persiste à décharger sur notre terroir des terres de nature et d’origine inconnues, avec les dégâts que l’on peut imaginer sur l’environnem­ent.

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