Les projets de Marcel Rufo pour la Maison des ados
Le célèbre pédopsychiatre Marcel Rufo a présenté la structure varoise gratuite d’accueil et d’écoute des jeunes. Il a tressé les grandes lignes de son évolution, en prise avec la société
Voilà un peu plus d’un an que la Maison des adolescents du Var a ouvert ses portes à Toulon. Le fondateur de la centaine de structures de ce type implantées en France, le pédopsychiatre toulonnais Marcel Rufo, a livré, jeudi soir, lors d’une conférence (1), un premier bilan et surtout les nouveaux défis qui l’attendent. Près de 600 consultations ont été assurées, selon son directeur Pierre Coupat, dans ce lieu « d’écoute, empathie, information, prévention », pour ceux qui traversent ce que l’on appelle la crise d’adolescence, quel que soit le niveau de difficulté. Plus spécifiquement, les « troubles de la personne, alimentaires, sociaux…», y sont accueillis, a détaillé Marcel Rufo.
Consultations Internet
Il veut aller plus loin en lançant « des consultations par Internet pour jeunes adultes qui refusent de venir ». L’exemple type : celui du « jeune de 23 ans qui ne veut pas sortir et passe ses journées devant l’écran ». Ce magicien de la communication a décidé de faire du numérique ennemi, un allié. « La toile permet des désinhibitions. » Et de raconter l’histoire d’une jeune fille suicidaire sauvée, juste avant de passer à l’acte, par les SMS insistants d’un ami inquiet pour elle. Il envisage aussi d’élargir sa mission « aux jeunes migrants ». Il s’intéresserait plus aux «enfants de combattants de Daesh. Il y en a environ 500 qui rentrent en France », mais pas aux jeunes radicalisés. « J’avoue qu’on n’a pas les moyens de s’occuper de gosses aussi difficiles, explique-t-il. Et puis, face à la religion, le psychiatre se tait.» Même s’il confie suivre une mère contrainte de signaler son fils aux autorités.
Unité pour ados transgenres
Une « unité pour ados transgenres » est aussi en projet, un public « en augmentation, cela fait partie de