Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Enregistre­ments explosifs sur les tractation­s secrètes du maire de Cogolin

- C. D. ET N. SA.

Une majorité qui ne tient plus qu’à un fil suite à une série de démissions. Des élus de cette même majorité cogolinois­e – encore à l’époque sous pavillon du Front national – qui ourdissent une « vendetta » contre un réserviste de l’opposition : Patrick Patacchini que le maire va tenter de retourner, en échange de la fin de ses ennuis. Le maire de Cogolin, MarcEtienn­e Lansade, semble alors aux abois… et prêt à tout pour sauver sa peau.

« Liste de débiles »

C’est ce qui transparaî­t dans des enregistre­ments audio réalisés entre février et novembre 2017, transmis au parquet de Draguignan et que Var-matin, de son côté, a pu consulter. Dans ces conversati­ons cash et sans retenue, le premier magistrat tente de reprendre le pouvoir. Pour cela, il dézingue à tout va ses colistiers, décidé s’il parvient jusqu’aux prochaines municipale­s à « faire une liste divers droite, avec tous les gens normaux, et pas la liste de débiles qu’ [il se] trimballe ! » Se disant prêt à tout également, suggérant de faciliter des démarches pour ceux qui le rejoindrai­ent. MarcEtienn­e Lansade promet sous forme de tractation­s politiques : «Onestàunni­veau, toi et moi, où on peut se parler. Donc maintenant, tu veux avoir la paix, que je te foute la paix. Même se mettre autour de la table pour régler des problèmes de PLU (Plan local d’urbanisme, (Photo J.-M. R.)

Ndlr). Je suis prêt à tout. Mais pour ça, il faut que je puisse le faire. (...) Je suis prêt à me mettre autour de la table, à faire tout ce que tu veux, à partir du moment où je suis maire ad vitam eternam. Pour que je sois maire ad vitam eternam, il me faut une déclaratio­n publique de ton paternel (...). Je suis de nouveau le patron et là : open bar. Vous me suivez ? ».

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 ??  ?? Marc-Etienne Lansade était dans une situation très inconforta­ble au printemps dernier, avec plus aucune marge sur la liste de colistiers.
Marc-Etienne Lansade était dans une situation très inconforta­ble au printemps dernier, avec plus aucune marge sur la liste de colistiers.

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