« Mon fils schizophrène »
Dominique Laporte a vécu le drame de la perte d’un enfant. L’épilogue d’une vie très compliquée pour son fils, Xavier, schizophrène. Une vie de tumulte rythmée de crises et d’hospitalisations. Elle retrace son histoire dans un livre sobrement intitulé « Mon fils, schizophrène » (Ed. Bourin). « J’ai ressenti le besoin d’écrire parce que je ne pouvais pas admettre qu’on ait soigné cet enfant pendant ans, qu’il soit mort et qu’on n’en parle plus. » Cette mère s’est battue pendant toutes ces années pour tenter d’aider son fils à faire face à la maladie mais aussi sa fille cadette, de ans plus jeune que Xavier, à vivre son enfance aussi normalement que possible. « Elle adorait son frère mais elle l’a toujours connu malade. » Dominique salue l’investissement de sa famille à ses côtés mais porte un regard critique sur les institutions et les professionnels de santé. À l’écouter parler, on sent poindre la rancoeur. « Mon fils est mort seul à ans dans une chambre d’hôtel le mars . Il était hospitalisé depuis deux ans. Je ne voulais pas qu’il sorte mais les soignants ont jugé qu’il en était capable… » Dominique a rencontré beaucoup de proches qui doivent aussi faire face à la maladie mentale. «Une mère m’a raconté un jour qu’elle avait acheté exemplaires de mon livre pour les distribuer à ses frères et soeurs pour qu’ils puissent comprendre ce qu’elle vivait au quotidien avec son enfant malade. » Elle sera présente ce mars à partir de 17 heures à la librairie
(30 rue Henri Seillon) pour rencontrer le public (entrée libre sous réserve des places disponibles). Ce témoignage sera suivi d’une causerie animée par Yves Stalloni, agrégé de lettres modernes, puis d’une dédicace. Cet échange est organisé par l’association Espérance Var dans le cadre des SISM.
mercredi 21 Le Carré des mots de Toulon