CIRCUIT PAUL-RICARD On a roulé sur la lune !
Avant le top départ de la saison 2018, l’écurie F1 de Canal + est venue prendre ses marques sur la piste varoise du Grand Prix de France. Nous l’avons accompagnée... au volant d’une F4
D’habitude, on se contente aisément de la caresser du regard avec envie. Au mieux, on l’approche à pied, via la pitlane, jusqu’à se glisser au beau milieu d’une grille de départ. Incroyable mais vrai : la voilà qui s’offre à nous. Portes ouvertes, volant en main, feu vert allumé ! Du rêve à la réalité, parfois, il n’y a qu’un pas. Constatation faite cette semaine sur la piste aux étoiles varoise du prochain Grand Prix de France où Thomas Sénécal, le « team-principal » de l’écurie F1 du groupe Canal +, est venu prendre quelques repères dans la perspective de l’échéance majuscule du 24 juin. Un tour de chauffe négocié en compagnie de Margot Laffite, entre autres pilote de l’émission de débriefing « Formula One », Julien Fébreau, l’inimitable voix live des GP au côté de Jacques Villeneuve, et... de quelques confrères ravis de pouvoir saisir pareille aubaine.
Rodéo avec Margot
Alors que les 45 grosses caisses des Blancpain GT Series piaffent d’impatience dans les stands, en cette veille de tests collectifs, le tracé de 5,8 km du circuit Paul-Ricard qui vient de faire peau neuve nous tend les bras. « C’est la première fois que je dompte une safety-car. Chouette rodéo, d’autant que cette Audi R8 s’avère assez joueuse. On dirait qu’elle a très envie de m’échapper », commente Margot, notre guide supersonique, tandis que le compteur de vitesse digital de la voiture de sécurité ne va pas tarder à culminer à 265 km/h dans la ligne droite du Mistral. Maîtrisée par ses mains de fée experte, la cavalerie rugissante ne parvient point à ses fins. Mais qu’en sera-t-il lorsque votre serviteur va prendre les manettes d’une F4 de l’école de pilotage Winfield ?
Adieu talon pointe
Pour profiter à fond d’une telle expérience, il aurait été judicieux de prendre conseil auprès des jeunes loups azuréens ayant récemment vécu de l’intérieur la renaissance du fameux Volant éponyme, Pierre-Louis Chovet, Théo Pourchaire et Arthur Leclerc. Sage précaution zappée, hélas. Les mots des instructeurs maison nous décodant le manuel d’utilisation de l’auto-école sont donc bus sans modération. Top départ pour quatre rondes en mode découverte ! Plutôt du genre dure à cuire, la pédale d’embrayage ne sert qu’à démarrer. Ouf ! Ensuite, la boîte de vitesses séquentielle prend le relais afin de vous faciliter la tâche. Adieu talon pointe, vive les palettes... Quant aux 160 chevaux du moteur 2 litres, ils galopent allègrement. De quoi donner l’impression d’aller très vite même si l’on est très loin de tutoyer la limite. Verrerie, Sainte-Baume, Mistral, Signes, Le Beausset... Un tour, deux tours, trois tours... et le drapeau à damier brise déjà l’élan de notre manège enchanté dans le baquet de ce joujou extra d’une docilité bluffante. Difficile de redescendre sur terre lorsqu’on a roulé sur la lune avant les Hamilton, Vettel, Verstappen et compagnie. Reste à voir qui la décrochera dans trois mois au tournant du Castellet...