Un clip choc pour lancer la Semaine de la presse à l’école
Réalisé par des collégiens d’Hyères, ce film bluffant sur les défis dangereux a été présenté hier matin au rectorat de Nice pour donner le coup d’envoi à cette 29e édition. Gros plan
Dans une salle de classe ordinaire, durant un cours ordinaire, des billets circulent sous les tables, entre les élèves. Sur ces bouts de papier, filmés par la caméra, des défis à réaliser, de moins en moins anodins, de plus en plus dangereux. Pendant qu’en fond sonore, enfle et résonne un coeur qui palpite, qui bat la chamade et puis s’arrête. Projeté, hier matin, sur grand écran au rectorat de Nice, ce clip choc sur les jeux dangereux a donné le clap de lancement à la 29e édition de la Semaine de la presse à l’école. Un clip de deux minutes, en forme d’uppercut, réalisé par les jeunes et pour les jeunes.
Trois mois de travail
Derrière et devant la caméra, aucun adulte, ni professionnel du cinéma. Juste des ados, ceux du club vidéo du collège Marcel Rivière, à Hyères. Hier matin, aux côtés de leur professeur documentaliste, Roxane Obadia, ils étaient tous là : Axel, Nikita, Rudy, Tanguy, Alexia, Cécile et les autres élèves de 4e, 3e et de la classe Ulis (unité localisée pour l’inclusion scolaire). Tous en scène pour raconter leur expérience de tournage. Les trois mois de travail «pris sur notre temps libre pour réaliser ce film sur les jeux dangereux». Ceux qui, relayés sur les réseaux sociaux, font de plus en plus de victimes. Tout cela, ils l’ont expliqué au recteur de l’académie de Nice, Emmanuel Ethis, devant un parterre de journalistes. Un clip fort et des paroles d’élèves applaudis par Françoise Cochet, présidente de l’association APEAS (Accompagner, prévenir, éduquer, agir, sauver) présente, hier. Depuis la mort de son fils, victime du jeu du foulard, il y a 17 ans à Nice, elle lutte contre les défis dangereux aux conséquences dévastatrices. « Le dernier est le Blue Whale Challenge
■ décryptés Ce matin, à 8 heures, dans les studios de Cap’Radio, les élèves de 4e du collège Rivière à Hyères seront au micro. Pour parler, non pas de leur clip, mais des Misérables de Victor Hugo.
■ Le musée national du sport de Nicese transformera, mercredi en rédaction. À charge pour les élèves de réaliser des reportages sportifs à partir des archives du musée. (défi de la baleine bleue). Une succession de défis morbides qui pousse les jeunes à la mort. » Alors, pour Françoise Cochet, ce film réalisé par ces collégiens est «une idée formidable pour alerter la jeunesse sur ces jeux qui n’en sont pas ». Baptisé #stopauxdéfisdangereux, ce clip sera largement diffusé. Déjà en ligne sur varmatin.com, site de notre journal qui est partenaire de 29e édition de la presse à l’école, comme sur le site Internet de France Télévision. Et ce n’est pas fini ! Ce clip est à retrouver aussi sur CapTélé, la nouvelle télévision en ligne lancée par le rectorat de Nice, juste pour la semaine de la presse à l’école.
apprentis reporters
Pour cette semaine, qui se décline en quinzaine sur l’académie de Nice pour s’achever le 24 mars, le thème est l’info, celle fiable, vérifiée. « Comment la trouver dans un monde hyperconnecté où les réseaux sociaux sont omniprésents, décrypte le recteur Emmanuel. C’est l’objectif de cette 29e édition : former les jeunes à démêler l’info des fake news, les pousser à acquérir un esprit critique.» Cela de la maternelle au lycée. Et ils sont 72 000 élèves des Alpes-Maritimes et du Var à participer à cette opération. Soit 31 % de plus que l’an dernier qui était déjà une excellente édition. Car la presse intéresse la jeunesse. « Chaque semaine, c’est un webmédia qui est créé dans un établissement scolaire des Alpes-Maritimes et du Var, pointe Lilia Parisot, directrice de la communication et de l’éducation aux médias dans l’académie de Nice. Grâce à notre plateforme sécurisée et gratuite qui héberge les radios, télévision, émissions, e-journaux montés par les écoles, collèges et lycées.» En clair, cette édition va dépoter au niveau des JT et reportages des élèves. À écouter en ligne sur CapRadio et CapTélé du rectorat.