Jean-Louis Arcamone: «Nous sommes un syndicat d’ouverture»
Le syndicat CFE CGC UNSA Énergie, qui défend les intérêts des salariés de la branche commerce, distributeur de gaz ou d’électricité, avait réuni ses membres hier matin à la capitainerie de La Londe pour la traditionnelle assemblée générale annuelle. L’occasion de tirer le bilan de l’année écoulée avec son président Jean-Louis Arcamone et de faire le point sur l’activité chaude du moment, notamment le mouvement de grève de la fonction publique de demain.
Quelle est votre position quant à la journée de mobilisation de demain?
Pour l’instant, notre syndicat s’est positionné très clairement : à ce jour, on ne rentre pas dans l’action, on entre dans la négociation. Ce qui arrive à la SNCF, il ne faut pas se leurrer, demain, ça arrivera à tous les métiers d’EDF. Nous saurons rejoindre nos collègues des autres syndicats s’il le faut, mais avant de rentrer dans l’action, il y a toute une partie de discussions. Après, on ne ferme pas la porte au conflit. On travaille beaucoup sur le statut des agents EDF pour savoir à quelle sauce on sera mangé dans quelques années. Nous sommes un syndicat d’ouverture, de négociation avant d’être un syndicat d’action.
Quel regard portez-vous sur réaction des cheminots ?
Ce qui se passe à la SNCF est symbolique de la politique de notre président. Il y a milliards de déficit et on focalise les Français sur les millions d’avantages dont bénéficient les cheminots. C’est quoi le plus important ? Régler le problème des , milliards ou celui des millions ? Le gouvernement a très bien compris en jetant les cheminots en pâture aux Français, qui disent “ce n’est pas normal d’avoir ces avantages.” Mais le nerf de la guerre, ce n’est pas ça. Après, discuter du statut pourquoi pas. On se met autour d’une table, on parle, le temps évolue, l’époque évolue.
Est-ce une remise cause du service public ?
On avait un service public, ça s’appelait EDF... des boutiques, on y trouvait un interlocuteur. On est à l’ère ., et on a perdu tout cet ADN de service public qui est d’être au service du client. Est ce que l’ouverture du capital a rendu un meilleur service au client ? Non. Pour moi, le client n’est jamais gagnant lors de réformes.