Petit choc entre géants
PACIFIC RIM UPRISING L’histoire
De de Steven S. DeKnight (USA). Avec John Boyega, Scott Eastwood, Jing Tian. Durée : h . Genre : science-fiction. Notre avis : Le conflit planétaire qui oppose les Kaiju, créatures extraterrestres, aux Jaegers, robots géants pilotés par des humains, n’était que la première vague d’une attaque massive. Dix ans plus tard, Jake Pentecost (John Boyega), un jeune pilote prometteur dont le célèbre père a sacrifié sa vie pour sauver l’humanité a depuis abandonné son entraînement et s’est retrouvé pris dans l’engrenage du milieu criminel. Mais lorsqu’une menace, encore plus grande que la précédente, se répand, Jake obtient une dernière chance aux côtés de sa soeur, une certaine Mako Mori (Rinko Kikuchi).
Notre avis
La rencontre musclée entre les monstres japonais et les androïdes américains avait accouché sous la houlette de Guillermo Del Toro, d’un honnête blockbuster. Cinq ans plus tard, bis repetita dans la thématique autour de la solidarité, à ceci près que pris par le poétique et oscarisé La Forme de l’eau, l’artiste mexicain laisse la place à Steven S. DeKnight, transfuge des séries TV. Un changement qui se ressent dans la réalisation désormais « petit écran », avec une fâcheuse tendance à enfermer à outrance la jeune génération dans un repère scientifique dans les deux premiers tiers… Heureusement, la partie spectacle est assurée lors des fameuses batailles entre ces chers titans. Que ce soit en bord de mer ou près du mont Fuji, la démesure est au programme sans que le spectateur, habitué à Godzilla, King Kong, Transformers voire Power Rangers, ne soit surpris. Sans chercher de motivation à cette nouvelle invasion ni à tenter d’établir de véritables personnages, le script lambda et servi par de mauvais dialogues peine à nous faire ressentir un quelconque danger pour ces héros de toutes origines ou l’avenir de notre monde. Le casting mené par les valeurs montantes John Boyega et Scott Eastwood, ne tient pas non plus ses promesses. Le premier étant moins inspiré que dans Star Wars ou Detroit, le second à la peine au moment de jouer l’instructeur musclé, rôle à poigne qu’affectionnait pourtant son père Clint. Une question de charisme, en somme.
WILLY ET LES GARDIENS DU LAC
De Zsolt Pálfi (Hongrie). Durée : h . Genre : animation. Notre avis :
L’histoire
Les Verdies sont de petits hommes verts. Leur mission, quand ils en ont l’âge : protéger le lac ! L’un d’eux, Willy, rêve d’aventure et de devenir un Gardien. Un jour, le domaine se trouve menacé par une alliance de la tribu des Bougons avec les cygnes. Willy, avec l’aide de son grand-père, de la couleuvre et des rainettes, élabore alors un plan pour aider les Gardiens à sauver la paix dans les marais…
Notre avis
Plébiscité en Hongrie, ce long-métrage d’animation s’adresse avant tout aux tout-petits, à partir de trois ans, et essaie de les sensibiliser à la cause écologique, ainsi qu’à l’importance du recyclage. Un message essentiel dicté en toile de fond du parcours initiatique d’un enfant qui voudrait grandir plus vite que de raison. Jamais infantilisant, l’exercice concentré sur une grosse heure, est à la fois bien ficelé et rythmé avec malice. On y note un parti pris graphique atypique mais finalement charmant, des situations souvent renouvelées, des personnages attachants telle cette grenouille à la patte trop courte mal dans sa peau ou la tribu des rouges bougons… le tout englobé d’une ode à l’imagination, principale qualité de Willy, qui arrivera par sa gentillesse à appeler à l’unification nécessaire pour sauver son petit monde de verdure. En faisant fi d’une structure road movie inhérente à nombre de films d’animation et en ne négligeant pas les détails, Zsolt Pálfi donne à son volet printemps/été un ton très attachant. Espérons désormais qu’il se montre autant inspiré dans le probable opus automne/hiver qui se devra d’avoir lui aussi, un double discours capable de séduire les accompagnants.