Les Consom’acteurs varois écrivent à Emmanuel Macron
Leurs revendications portent sur la facilitation de l’accès au référendum, la prise en compte des votes blancs, la nomination d’un vice-Premier ministre « écologie ». En résumé : des actes
Chaque occasion est bonne pour les bio Consom’acteurs varois de mettre leurs propositions sur le devant de la scène. La réforme constitutionnelle, envisagée par l’exécutif, en est une nouvelle.Le Lorguais Bernard Astruc, coordinateur national du rassemblement citoyen Consommateurs pas cobayes, vient d’écrire une lettre ouverte au Président de la République, pour lui remettre en mémoire quelques promesses de campagne. Ce courrier demande d’abord, dans le cadre de la révision de la Constitution, « de redéfinir à la baisse, comme c’est le cas chez nos voisins italiens et suisses, les contraintes légales pour permettre aux citoyens d’accéder à un vote par référendum d’initiative partagée ou bien de créer un référendum d’initiative citoyenne ».
Comptabiliser les votes blancs
Actuellement, il faut 1/5e des parlementaires (soit 185 députés et/ou sénateurs) et 1/10e des électeurs inscrits, soit environ 4,5 millions ! Le collectif propose d’abaisser le seuil des parlementaires à 1/10e (soit 93) et à 1 à 2 % des électeurs inscrits (soit 450 000 à 900 000). Les Consom’acteurs souhaitent, dans la foulée, pouvoir organiser une consultation nationale sur le choix de la seule alternative à l’agrochimie que constitue à leurs yeux l’agrobiologie. Laquelle, disent-ils « fait vivre 37 000 agriculteurs bio dans toutes les filières pendant que l’agriculture conventionnelle conduit certains à la ruine et au suicide » Et de rappeler à Emmanuel Macron son annonce à quelques jours des élections présidentielles : « l’écologie sera le fil rouge de ma politique ». D’où l’autre doléance que représente « la création d’un poste de vice-Premier ministre chargé de garantir, en amont de toutes les grandes décisions ou de tous les grands projets de chaque ministère, qu’ils ne sont pas anti-écologiques ». La comptabilisation des votes blancs dans les résultats des élections est également au nombre des réclamations des Consom’acteurs, qui veulent mettre le chef de l’État face à ses contradictions : « Il avait déclaré, relève M. Astruc, demandez-vous chaque matin ce que vous pouvez faire pour votre pays. Et bien nous lui répondons que cela correspond justement à ce que nous nous efforçons de vivre dans la consom’action bio et écoresponsable, mais surtout, à notre contribution aux États généraux de l’Alimentation (EGA). Nous avons rédigé notre manifeste de la consom’action en faveur d’un plan stratégique global pour une alimentation et une agriculture durables Nous pensons qu’il pourrait être très utile au pays ». Ce manifeste a été transmis en octobre aux ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique et solidaire, au coordinateur national des EGA et aux préfets de régions... Mais il reste lettre morte. «Nous portons l’espoir d’une société qui a exprimé à plus de 80 % dans un sondage IFOP WWF son désir d’une agriculture et d’une alimentation exemptes de tout produit chimique », souligne le coordinateur du mouvement Consommateurs pas cobayes. Si Diane Simiu, conseillère pour les dossiers environnementaux d’Emmanuel Macron, a accusé réception du courrier, aucune réponse n’est encore arrivée de l’Élysée. (1) www.consommateurspascobayes.com (2) Actu-environnement 19 avril 2017 (3) le manifeste est en ligne sur www.labioestdanslepre.fr