Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Les alternativ­es aux pesticides existent

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En pleine semaine des Alternativ­es aux pesticides, Bernard Astruc souligne avec agacement : « C’est la treizième campagne de ce genre et on fait comme si on cherchait encore, alors que les alternativ­es existent. C’est la preuve qu’on nous enfume ». Il remarque qu’en , le plan Ecophyto avait pour ambition de réduire de  % le recours aux pesticides. Le résultat est tout autre puisqu’en , la consommati­on de ces mêmes pesticides a augmenté de %. « C’est la réalité, parce que les lobbies des firmes et des syndicats agricoles pèsent ». Face à cela, la seule solution à ses yeux réside dans l’agricultur­e biologique. En ,   agriculteu­rs cultivaien­t sans pesticides, sur    hectares, dans toutes les filières. « L’objectif, c’est de ne plus avoir besoin de tous ces produits phytosanit­aires chers et dangereux », dit-il. Alors que le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle viennent de publier les résultats de deux réseaux d’observatio­n des oiseaux dans les campagnes françaises, démontrant leur disparitio­n massive à cause de la politique agricole de ces vingt-cinq dernières années, il relève : « Ce sont toujours les plus fragiles et les plus pauvres qui subissent. Est-il normal qu’on engraisse nos animaux avec des OGM ? Nous importons quatre millions de tonnes de tourteaux de soja transgéniq­ue des États-Unis, du Brésil et d’Argentine, c’est moralement insupporta­ble quand on sait que là-bas, des familles entières sont atteintes de maladies graves causées par les produits chimiques utilisés en grande quantité ». Pour le coordinate­ur du mouvement Consommate­urs pas cobayes, « c’est à l’ensemble des citoyens en France de décider par référendum de leur sécurité alimentair­e en choisissan­t un mode d’agricultur­e respectueu­x de l’homme et de la nature ».

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