Un hommage national au Lt-colonel Beltrame
Le gendarme héroïque est mort hier matin des suites de ses blessures. Un hommage national lui sera rendu vendredi prochain, a annoncé l’Élysée
Grièvement blessé par Radouane Lakdim, il n’a pas survécu à ses blessures. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame est mort dans la nuit de vendredi à hier, et hier, c’est tout un pays ému qui rendait hommage à son comportement exemplaire. Il «savait certainement qu’il n’avait pratiquement aucune chance » et « il n’a pas hésité une seconde », a souligné son frère Cédric Beltrame. Et cet homme, « tombé en héros », mérite « respect et admiration de la Nation tout entière », a souligné le président Emmanuel Macron, à l’unisson d’innombrables messages, émanant aussi bien de responsables politiques ou spirituels que de simples citoyens, notamment
(1) sur les réseaux sociaux. Drapeaux et étendards de la gendarmerie étaient hier en berne, et dans l’Aude, des habitants affluaient pour déposer fleurs ou bouquets devant le Super U de Trèbes, fermé, et la caserne de Carcassonne. Arrivée avec un bouquet de roses blanches portant l’inscription « Merci », une habitante, Marie-Claire Castel, a appelé à un « hommage national » – il aura lieu vendredi prochain, a annoncé hier soir l’Élysée. « C’est un héros, je n’ai pas dormi de la nuit, j’ai beaucoup prié en pensant qu’il y aurait un miracle, qu’on le sauverait », a-t-elle confié, très émue. Une autre habitante, montrant du doigt la caserne des gendarmes, jugeait «important surtout de leur dire merci à eux ». Une messe doit être célébrée ce matin par l’évêque de Carcassonne à Trèbes. 1. Il a « fait preuve d’un sens du devoir et du sacrifice exemplaire », a estimé la Grande Loge de France, obédience maçonnique où il avait été initié en 2008, alors qu’il vivait parallèlement une évolution vers le catholicisme. Par ailleurs, la grande mosquée de Paris, à l’unisson des représentants musulmans, a salué son « courage » et « son engagement ».