Toute une économie
Annoncé officiellement pour le 1er mars, le printemps météorologique a bien du mal à s’imposer. Depuis, le printemps astronomique, et même le printemps social – l’invité de dernière minute – l’ont rattrapé. Mais rien n’y fait. Pas même la perspective du passage à l’heure d’été. Le soleil joue les timides. Les températures restent anormalement basses pour la saison. Pas plus tard qu’en milieu de semaine, il a même encore neigé sur le Var ! Si les images de manteau blanc recouvrant les paysages méditerranéens ont quelque chose de féerique, certains secteurs professionnels commencent à trouver le temps long. Car du tourisme au prêt-à-porter, des activités de plein air à la décoration de jardin, il existe toute une économie autour du printemps. Pour certains, cette saison peut même représenter jusqu’à 50 % du chiffre d’affaires de l’année ! Autant dire que le temps presse. Petite tour d’horizon, secteur par secteur.
Les professionnels du jardin
Ceux qui fréquentent les grandes enseignes de bricolage l’auront sans doute remarqué : depuis quelque temps déjà, les cheminées et les chauffages d’appoint ont laissé la place aux salons de jardin et autre barbecues à l’entrée des magasins. Castorama a même sorti un catalogue dédié baptisé Inventons votre jardin et encourage ses clients d’un optimiste « Vivez dehors ! ». Au magasin de La Seyne, où le printemps peut représenter 30 % du chiffre d’affaires annuel, on prend son mal en patience. Si les parasols, les barbecues, les planchas, le gazon synthétique, les nettoyeurs à haute pression ont envahi les rayons, ils peinent pour l’heure à trouver preneur. « D’habitude, mars est le mois où on commence à faire des travaux dans le jardin, à le remettre en état au sortir de l’hiver. Mais on ne repeint pas son portail, pas plus qu’on organise un barbecue entre amis quand il pleut ou qu’il fait froid», commente MarieChristine Vergnes. La directrice du magasin n’est pas inquiète pour autant. Elle sait que le soleil finira par sortir durablement. En attendant, faute de rotation des produits, « ça nous oblige à revoir notre organisation,
On ne pense pas à organiser de barbecue quand il pleut ”
à réajuster nos livraisons », glisset-elle. Changement d’ambiance à la jardinerie Villaverde-Rocchietta de La Garde. Le directeur Christian Demontes n’y va pas par quatre chemins : « Avec des week-ends pluvieux et des températures plus que fraîches, le mois de mars a été mauvais ». Pour démontrer la baisse de fréquentation de son magasin « très climatodépendant », l’exemple des sacs de