Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Il faudra envoyer du bois

Les Raphaëlois ont lourdement chuté face à Berlin et pourraient perdre la 1re place de leur groupe. Mais ils étaient qualifiés au coup d’envoi grâce à la victoire des slovaques de Presov

- LAURENT SEGUIN

Nos grands-mères nous le disaient souvent : « Avec des si, on coupe du bois » .Eh bien, il faut croire que nous ne sommes pas près de laisser nos forêts tranquille­s. Car après la défaite concédée hier soir contre Berlin, les hypothèses échafaudée­s pour savoir si le SRVHB terminera, ou non, premier de son groupe risquent de fleurir bien plus vite qu’une rangée de peupliers. Mais pour être un peu sympa avec nos forêts, déjà bien assez maltraitée­s comme ça, évitons de nous lancer dans des histoires de différence­s de buts et dans d’autres calculs savants et raccrochon­s-nous plutôt aux branches en considéran­t que même si la première place devait leur échapper début avril à l’issue du dernier match de groupe, les Raphaëlois s’enracinent au moins pour quelques semaines encore au continent européen et que c’est déjà pas mal. Car oui, au moment de s’élancer hier contre ces Allemands prêts à faire feu de tout bois, la bande à Aurélien Abily savait déjà qu’elle serait assurée de figurer parmi les meilleures deuxièmes des quatre groupes de cette coupe EHF et donc de jouer un troisième quart de finale européen consécutif. En revanche, pour ce qui est d’être sûre d’avoir l’avantage du match retour à domicile lors de ce quart et surtout pour être certaine d’échapper à l’un des premiers et notamment à Chambéry, ou encore au tenant du titre Göppingen, elle sait aujourd’hui qu’elle devra envoyer du bois à Pampelune le 1er avril prochain tout en espérant un faux pas des Allemands à domicile contre Lugi. Car n’en déplaise à La Fontaine, la défaite concédée hier avec neuf buts d’écart (25-34) place les Renards du Füchse Berlin en situation idéale pour être perchés en haut de l’arbre début avril.

Les Raphaëlois craquent à l’approche de la pause

Alors oui, le SRVHB a lutté et a même tenu la distance une bonne vingtaine de minutes. Mais quand Dipanda touchait du bois alors que les Allemands avaient déjà un petit pécule d’avance (11-13), on sentait que l’histoire prendrait une mauvaise tournure. Et ça n’a pas loupé. « Notre fin de première mi-temps nous a fait mal», concédait l’arrière droit à l’issue de la rencontre, lucide. Car c’est effectivem­ent à quelques minutes de la pause que les joueurs de Petkovic ont pris le large. Agressifs, parfois à la limite, comme sur le gros tampon collé à Barachet, mais surtout revanchard­s après la défaite concédée au match aller (21-26) qu’ils n’avaient manifestem­ent pas digérée, les Berlinois ont semé les Varois avant la mi-temps et les joueurs de Da Silva ne les ont plus jamais revus. Prenant peu à peu quatre, cinq, six et pour finir neuf longueurs d’avance à la dernière minute, ils ont bousculé une défense varoise dans le dur pour s’offrir une victoire qui pourrait peser bien lourd quand il s’agira de penser à l’identité de l’adversaire des quarts de finale. Alors évidemment, ces quarts, les Varois les joueront. Mais très franchemen­t, aujourd’hui, nos grands-mères nous diraient qu’après la victoire du match aller et la belle série de février, c’est un peu l’arbre qui cache la forêt.

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(Photos Adeline Lebel) Les Raphaëlois n’ont jamais existé dans cette rencontre largement perdue face aux Berlinois, -.
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Quand rien ne va, rien ne va...
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