Les écolières captives de Boko Haram retrouvent leur famille
Une centaine d’écolières enlevées le février par le groupe islamiste Boko Haram à Dapchi, dans le nord-est du Nigeria, et libérées cette semaine, ont été ramenées hier à leurs familles. Vêtues de longs hijabs traditionnels, les jeunes filles sont arrivées vers h à bord de cinq bus escortés par l’armée à Dapchi, dans l’État de Yobe, où elles ont pu serrer leurs parents dans leurs bras, après avoir passé trois jours auprès des autorités à Abuja, la capitale fédérale. Au total, des étudiantes enlevées le février dernier dans leur pensionnat à Dapchi, avaient été libérées mercredi par leurs ravisseurs dans des conditions rocambolesques: elles ont été «déposées sur la route» à l’entrée de Dapchi, selon le gouvernement, une affirmation qui soulève de nombreuses interrogations sur les dessous des négociations menées avec le groupe djihadiste. Le ministre de l’Information Lai Mohamed, a répété hier qu’aucun paiement de rançon ni échange de prisonniers n’a eu lieu. Une chrétienne, Leah Sharibu, est toujours entre les mains des insurgés, ayant refusé de se convertir à l’islam, selon les témoignages de ses camarades. Hier, des rumeurs faisaient état de sa libération imminente. Et cinq autres jeunes filles seraient mortes au moment de la prise d’otages dans les camions qui les transportaient vers leur lieu de détention, ont raconté les ex-captives.