Trois ans de prison pour le « facteur » de cannabis
Il arbore un air bravache, répond aux questions du bout des lèvres... lorsqu’il daigne répondre aux magistrats. Jugé pour la détention de près d’un kilo de cannabis, un homme d’une vingtaine d’années a donné du fil à retordre au tribunal. Même le nom et la nationalité du prévenu n’ont pas pu être clairement établis, celui-ci ayant livré plusieurs noms et s’est présenté tantôt comme Marocain tantôt comme Tunisien. Au cours de l’enquête de police, le recours au registre des empreintes digitales qui permet aux enquêteurs de cerner le parcours de celui qui a finalement été jugé en tant que Chmaykel M. ressortissant tunisien de ans, plusieurs fois condamné et interdit de séjour en France.
Près d’un kilo de cannabis
L’arrestation s’est déroulée vendredi. Ce jour-là, un équipage de police circule sur l’avenue des Moulins, dans l’ouest toulonnais, quand les agents aperçoivent un individu en train de fumer « une cigarette roulée de forme conique ». Lorsqu’ils l’abordent, le doute n’est plus permis. La cigarette est un joint, et l’homme présente spontanément un petit pochon contenant du cannabis. Ses bonnes dispositions s’arrêtent là. Le grand gaillard jette sa sacoche et tente de prendre la fuite. En vain, il est rapidement maîtrisé par les policiers. Une fouille rapide permet de mettre au jour grammes de résine de cannabis et , gramme de cocaïne. La visite du domicile de sa compagne qu’il occupe se révèle encore plus prolifique : g de «shit» et euros en liquide (essentiellement des billets de €). Aux enquêteurs comme devant le tribunal, les explication fournies sont maigres. L’argent ? Un « salaire » pour un travail réalisé au noir. La drogue ? Il l’avait cherchée à La Seyne et devait la donner à quelqu’un, « rendre service ». Aqui?« Je ne donnerai aucun nom. » Il entretient même le flou autour d’une moto retrouvée devant la maison qu’il occupe. Après avoir reconnu devant les enquêteurs l’avoir volée il y a quelques mois, il se rétracte, dit qu’il ne sait pas d’où elle vient. L’engin a pourtant bien été dérobé au mois d’octobre dernier. pour
Interdiction définitive de territoire
L’attitude du prévenu ulcère le représentant du parquet. « Vous passez votre temps à narguer l’Etat, vous vous complaisez à gruger la France. [...] Vous dites que vous ne trafiquez pas, vous vous présentez comme un “facteur”, s’étrangle le procureur adjoint, mais transporter de la drogue, c’est précisément faire du trafic. ». Il réclame une peine exemplaire. Un réquisitoire suivi par le tribunal qui condamne Chmaykel M. à trois ans de prison ferme et l’interdiction définitive du territoire français.