Var-Matin (La Seyne / Sanary)

Devenu peintre, Olivier Lavorel expose à Joa

Ancien ingénieur agronome et ex-président du club d’aviron de la ville, le Seynois d’adoption s’est reconverti peintre et expose ses “Portraits de villes” au casino Joa. Vernissage demain

- PROPOS RECUEILLIS PAR SÉBASTIEN HÉNOT shenot@nicematin.fr

Olivier Lavorel en a vu des villes, dans ses différente­s vies… Le Francilien de naissance (62 ans) et Seynois d’adoption (depuis 2013) est passé par la Bretagne ou les EtatsUnis, dans le cadre de son métier d’ingénieur agronome, mais aussi par l’Inde, le Maroc, le Yémen… Et l’ancien champion et président de l’Aviron seynois y

(1) puise sa source d’inspiratio­n depuis dix ans, dans le cadre de sa reconversi­on de peintre. Une décennie résumée en une quinzaine de toiles avec son exposition “Portraits de villes”, au casino Joa tout au long du mois d’avril. Rencontre avant le vernissage, vendredi à partir de 18 h.

Comment êtes-vous venu à la peinture ?

En fait, je rêvais d’être le peintre du désert ! J’aime le désert, il me fait rêver : dans les années , j’ai traversé le Sahara et j’ai participé au Rallye de l’Atlas. Il y a dix ans, j’ai décidé de changer de vie. Après avoir achevé un projet profession­nel aux Etats-Unis, j’ai quitté le groupe agroalimen­taire pour lequel je travaillai­s en Bretagne pour devenir peintre et voyageur. J’ai acheté un  x , je suis parti au Maroc et j’ai essayé de peindre, mais peindre le presque rien du désert… En revanche, j’ai vu des casbahs, des médinas… Et la médina de Fès a été une révélation pour moi : là, je me suis senti à ma place, dans mon élément. Et j’ai basculé de peintre du désert à peintre des villes ! J’ai visité bien d’autres villes et j’ai notamment été marqué par Jodhpur (Rajasthan), la ville bleue, ou Sanaa (Yémen).

Comment peignez-vous ces villes ?

Quand j’arrive, je veux les voir de haut : ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des toits et des façades, leur imbricatio­n, avec de l’ombre pour donner du relief. Ce n’est pas toujours possible, comme au Caire (Egypte) ou à Aix-enProvence. Mais des villes proches de nous comme Marseille, de Notre-Dame de la Garde, ou Lyon, de la colline Fourvière, sont magnifique­s et simples à peindre.

Comment a évolué votre peinture ?

J’ai commencé par l’aquarelle, le plus pratique. Au début, je peignais assez “maigre”, sans mettre beaucoup de matière : au fil du temps, ça s’est empâté. Maintenant, je peins sur fond noir : ça donne du relief, du contraste. J’aime aussi le côté graphique : j’adore dessiner et je scanne mes dessins, je les projette et j’en fais des versions agrandies sur toile.

Avez-vous déjà exposé vos oeuvres ?

Oui, à Dinard (Ille-etVilaine), de  à  ou . Et, depuis que je suis à La Seyne, je travaille avec des galeries sur Marseille et Aix, je participe à des exposition­s ponctuelle­s.

D’où est venue l’envie d’exposer ?

On ne peut pas faire de la peinture et la stocker dans une cave ! Quand on peint, il faut exposer… Et même essayer de vendre, sinon, cela n’a pas de sens. Peindre, j’ai voulu le prendre comme un nouveau métier… même si ce n’est pas facile de gagner sa vie comme ça ! Et puis, une exposition, ça donne un objectif, ça booste.

Comment s’est décidée votre exposition au casino Joa ?

En fait, deux sociétaire­s de l’Aviron seynois y ont exposé, je suis allé voir et j’ai proposé mes toiles. J’ai exposé sur Marseille et Aix, ça aurait été dommage de ne pas le faire ici !

Quels portraits de villes figurent dans votre exposition seynoise ?

Mes grands classiques, Fès et Sanaa, mais aussi NewYork, Naples, Marseille, Paris…

Pas La Seyne ?

Pour l’instant, je n’en ai fait que des dessins. Mais je ne dis pas que je ne ferai pas quelque chose du haut du pont transborde­ur… 1. Président de novembre 2014 à janvier 2017, Olivier Lavorel a aussi et surtout été sacré champion de France Masters (+ 40 ans) en deux de couple en aviron de mer avec Patrick Michalski en mai 2015.

Portraits de villes Vernissage vendredi à partir de 18 h. Exposition tout au long du mois d’avril au casino Joa (34,coursTouss­aint-Merle. Tél.: 04.94.29.16.67). Entrée libre.

 ?? (Photo D. Leriche) ?? « Quand j’arrive dans une ville, je veux la voir de haut : ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des toits et des façades, leur imbricatio­n, avec de l’ombre pour donner du relief », explique Olivier Lavorel.
(Photo D. Leriche) « Quand j’arrive dans une ville, je veux la voir de haut : ce qui m’intéresse, c’est d’avoir des toits et des façades, leur imbricatio­n, avec de l’ombre pour donner du relief », explique Olivier Lavorel.

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