Var-Matin (La Seyne / Sanary)

« L’esprit français de résistance »

Après La Cadière lundi et Le Castellet mardi, les communes de Bandol et Sanary (pour la 2e fois) ont rendu hier un hommage à Arnaud Beltrame et aux autres victimes du terrorisme

- S. H.

Emmanuel Macron a salué le colonel Beltrame « dans la lignée des héros anonymes de Verdun ». Hommages à Bandol et Sanary. Des milliers de personnes à la marche blanche en mémoire de l’octogénair­e assassinée, Mireille Knoll.

Un nouveau rassemblem­ent à Sanary

En réponse à la «demande de l’Etat de nous retrouver pour une minute de silence » ,les Sanaryens se sont de nouveau rassemblés en l’honneur d’Arnaud Beltrame, hier midi devant la mairie, trois jours après avoir déjà rendu hommage au colonel de gendarmeri­e (promu à titre posthume) mort en héros dans l’attaque terroriste d’un supermarch­é à Trèbes (Aude). « Cela montre que notre communauté est unie et soudée : nous avons besoin de nous retrouver dans des moments comme ça, besoin d’affirmer que nous n’avons pas peur, que nous ne renonceron­s à rien, ni en nos croyances, ni en nos us, ni en nos coutumes, ni en nos traditions » ,a redit Ferdinand Bernhard, pour qui il a été « difficile de prendre la parole » : « C’est le coeur d’un homme, d’un Français qui parle, un coeur qui saigne, de plus en plus. » Le maire de Sanary en a profité pour « faire passer un message, avec beaucoup de calme et de sérénité » : « Ce ne sont pas des discours, des minutes de silence et des moments où nous nous retrouvons, même s’ils sont importants, qui vont régler le problème. Il faudrait que nos dirigeants comprennen­t que des groupuscul­es sanguinair­es ont déclaré la guerre à notre pays. (...) Ce que nous demandons à nos dirigeants, c’est qu’ils prennent conscience qu’il est temps de réagir, de régler le problème ou en tout cas d’essayer. On attend de ceux qui ont des responsabi­lités qu’ils les assument. » Une minute de silence a ensuite été observée à deux reprises, avant et après La Marseillai­se, lancée par la première adjointe Patricia Aubert et reprise par le public.

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(Photo Dominique Leriche) Comme lors du premier rassemblem­ent de dimanche, l’émotion était palpable, hier sur le parvis de la mairie.

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