Le bon bout après plus de dix ans
L’affaire remonte à mars 2006. Au 12 précisément. Ce dimanche-là, une partie de la panne A du port de La Seyne s’effondre. Pas de blessé, heureusement, mais au nom du principe de précaution, le préfet d’alors décide la fermeture des pontons en béton. Les pannes M, N, O, P et bien sûr la R et la S de la vieille darse, ainsi que la H de la darse nord du Mourillon. Les plaisanciers y restent cependant amarrés, contraints de faire des acrobaties, avec leurs annexes notamment, pour monter à bord de leurs bateaux. Jusqu’en février 2008 ! Après des expertises et tests de charge, les pannes en béton sont finalement rouvertes, jugées sans danger, tant qu’on ne les charge pas de plus de 250 kg au mètre carré. Aujourd’hui encore, la précaution fait office de mot d’accueil à l’entrée des pontons. Pourtant, en avril 2008, la Chambre de commerce et d’industrie tablait sur une refonte totale des pannes des ports de Toulon en fin de cette même année.
Refonte à l’échelle de la rade
Une décennie plus tard, le terme approche seulement. Pourquoi, alors, une si longue attente ? Jean-Christophe Barbagelata, pas encore responsable du pôle opération et travaux des ports de la rade à la CCI à l’époque, reconnaît qu’« un plan de réaménagement des ports existait en 2008 », mais qu’«il n’a pas vu le jour ». Selon les explications du concessionnaire, le choix de « structurer quelque chose à plus grande échelle, celle de la rade, a finalement été fait ». Ainsi, les pannes en béton M, N, O et P ont été remplacées par des pontons flottant en 2013. Et des travaux ont été effectués dans les ports de Saint-Mandrier et de La Seyne. Quant à la panne A de La Seyne, justement, elle avait laissé place à un ponton flottant dès mars 2017.