Deux points de suture
Les Raphaëlois doivent s’imposer contre la modeste équipe d’Ile-de-France. Pour recoller au podium, mais surtout pour panser les plaies laissées par une mauvaise série
C’est un match qui, voici quelques semaines encore, serait passé pour une simple visite de routine. Mais aujourd’hui et alors que la fameuse série de 17 victoires consécutives des Raphaëlois semble bien lointaine, la venue de Tremblay prend des allures de bilan de santé pour une équipe qui n’est pas encore malade, mais qui souffre quand même d’une réelle carence en victoires. Battus à Nantes (31-27), puis par Paris (26-25) et encore contre Toulouse (34-29) en Starligue, sortis de la coupe de France à Montpellier (27-24), les Raphaëlois restent surtout sur une sérieuse gifle (34-25) infligée par Berlin en coupe EHF et ont forcément besoin de soigner leur moral. « Nous sommes touchés dans notre orgueil, explique Wissem Hmam. C’est une période délicate, mais il faut repartir sur une bonne note », poursuit le solide défenseur raphaëlois.
« Ça commence à faire beaucoup »
Si Tremblay doit donc servir d’électrochoc, cette 19e journée de Starligue va surtout permettre de savoir si le mal est profond pour le patient raphaëlois. Une contre-performance ferait inévitablement monter un peu plus la température et la fièvre, quand, à l’inverse, les deux points d’une victoire permettraient de panser les plaies d’une équipe qui n’est pas seulement atteinte moralement, mais aussi dans sa chair. Car l’infirmerie varoise, déjà bien garnie avec Simicu, Mapu, Kolakovic ou encore Vigneron, vient de recevoir Aurélien Abily, touché samedi dernier face à Berlin (lire ci-dessous). « Ça commence à faire beaucoup, regrette Wissem Hmam. Mais heureusement pour Aurélien, le diagnostic est moins grave que l’on pensait. »
« Ne pas jouer avec la peur au ventre »
Déjà privé de Simicu sur ce poste d’arrière gauche, Joël Da Silva devra sans doute s’en remettre à Nicolas Krakowski, auteur d’une bonne entrée (deux buts sur deux tentatives) à Toulouse. Un match qui semblait à la portée des Raphaëlois, mais qu’ils n’avaient pas pris par le bon bout. « On est tombé dans le piège, déplore Wissem Hmam, vicecapitaine du SRVHB. Maintenant, on n’a plus vraiment le droit à l’erreur et il faut prendre chaque rencontre comme un match de coupe de France. Mais il ne faut surtout pas non plus jouer avec la peur au ventre. » Oui, les maux sont assez importants pour ne pas se rajouter en plus des crampes d’estomac. Sans quoi, on risque vite de dire que là : « c’est grave docteur ».